Le Parisien nous raconte ces vols de la compagnie Air France en zones de turbulence sous l’ère du Covid. Les passagers ne se laissent pas faire sur le port du masque, nous dit le journal, et ça représente aujourd’hui 60% des incidents passagers.
Un passager a passé deux heures à manger un bout de pain pour éviter de porter le masque
Un steward raconte par exemple cette histoire d’un homme qui s’était montré menaçant et même violent avec le personnel parce qu’il ne voulait pas porter de protection. Il a poursuivi le vol menotté. Il y a aussi les plus malins, qui usent de stratagèmes pour éviter de se couvrir le nez. L’un d’entre eux aurait passé deux heures à manger un bout de pain durant le repas
Et puis à l’inverse, il y a les voyageurs qui redoutent d’être contaminés. Certains sont surpris d’avoir des passagers à côté d’eux, mais c’est le cas quand l’avion est complet.
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Une hôtesse de l’air se souvient d’une dame qui ne le supportait pas la présence d’une autre personne à ses côtés, elle avait demandé qu’on l’isole à tout prix. Si la majorité des passagers jouent le jeu, le personnel de bord reconnaît qu’il y a de la tension dans l’air en ce moment : un voyageur qui va fixer son voisin dès qu’il tousse, un autre va réagir au quart de tour si celui de derrière a eu le malheur de donner un coup de genou dans le siège.
« Par un tour de passe-passe on a transformé le Covid en maladie nosocomiale »
Et chez les soignants, c’est la vaccination obligatoire qui pose problème. Dans les colonnes du journal Le Monde, des soignantes de l’hôpital de Villeurbanne expliquent leurs réticences face au vaccin dans un reportage en page 13. « La vaccination obligatoire, c’est hypocrite, dégueulasse et c’est un piège » s’emporte par exemple une infirmière qui s’est pourtant fait vacciner. « Il y a un an, on nous demandait de venir travailler même si on avait le Covid. En-dessous de 38.5 de fièvre c’était bon, c’était pas grave, à l’époque, on avait des sacs poubelles et le même masque toute la journée pour se protéger. Et là on nous dit qu’on ne peut pas travailler si on n’a pas reçu d’injection. Par un tour de passe-passe on a transformé le Covid en maladie nosocomiale (infection contractée à l’hôpital NDR) » conclut la soignante. Alors comment ça se passe dans cet hôpital ? Eh bien par le dialogue, poursuit le responsable du service, chacun s’exprime librement, sans agressivité, sinon les gens ne se feront pas vacciner.
Marc Bourreau