Cigarette : La puff, une nouvelle mode qui piège les jeunes Français

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La puff est une mini-cigarette électronique de plus en plus populaire dans les collèges et les lycées français. Ces cigarettes électroniques d’apparences colorées et aux goûts sucrés seraient en fait le moyen idéal d’orienter les jeunes vers la consommation de tabac.

La puff est accessible aux mineurs et coûte entre 8 et 12 euros

Le 31 mai est la journée mondiale sans tabac. C’est l’occasion de faire un focus sur la puff, un produit qui apparaît depuis quelques mois un peu partout devant les collèges et lycées. La puff est en fait une mini-cigarette électronique jetable au goût sucré qui fait fureur chez les jeunes. Les buralistes ont senti le bon filon et la mettent très en avant dans leur boutique. Pourtant les médecins tirent la sonnette d’alarme car même sans nicotine, ce nouveau mode de consommation peut mener vers la cigarette. En effet, devant les lycées parisiens, ces petits tubes colorés ont très rapidement fleuri sur toutes les lèvres. Cette cigarette électronique est vendue entre 8 et 12 euros chez les buralistes et on peut trouver une multitude de saveurs sur internet. Si l’on ajoute à cela leur promotion sur les réseaux sociaux par de jeunes influenceurs, on peut alors tenter de comprendre pourquoi Maud, 15 ans, a franchi le pas : « c’est un effet de mode, tout le monde s’y est mis. Les packagings sont colorés. Les goûts n’ont pas l’odeur du tabac. Ils sont sucrés, à la barbe à papa ou à la glace. Même en étant mineur on peut s’en procurer ».

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Un phénomène aux conséquences néfastes sur la santé et l’environnement

Pourtant, la fumée inhalée est dense et le taux de nicotine est compris entre 0 et 20 mg. Frédéric Le Guillou est pneumologue, il est dépité car selon lui la puff est la porte d’entrée parfaite vers le tabagisme : « cette mode est tout sauf anodine. C’est un phénomène marketing utilisé auprès des jeunes pour les rendre dépendants à la gestuelle, et on peut ajouter de la nicotine. C’est un système extrêmement pervers. De plus, cela pose la question de la responsabilité des buralistes qui distribuent un produit pouvant entraîner une dépendance pour les nouvelles générations ». Le phénomène inquiète aussi pour ses conséquences sur la nature. Composée principalement de matières plastiques et d’une pile au lithium, la puff est jetée à la poubelle et ne se recycle pas.

Rémi Pfister 

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister : 

 

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