Jordan Bardella était l’invité de Guillaume Durand ce lundi 30 novembre. Le vice-président du Rassemblement national n’a pas voulu se prononcer sur l’agression du producteur de musique Michel Zecler, précisant qu’il préfère « attendre l’enquête ». Il a par ailleurs déclaré que les affaires de bavures policières sont « surmédiatisées contrairement à toutes les violences faites aux policiers ».
Agression du producteur Michel Zecler : Jordan Bardella veut « attendre l’enquête pour se prononcer »
« Il s’agit d’un faux débat » a déclaré Jordan Bardella à propos de l’article 24 de la loi Sécurité globale, qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d’images de policiers. Alors que des centaines de milliers de personnes, 130 000 selon le ministère de l’Intérieur et 500 000 selon les organisateurs, ont manifesté partout en France pour protester contre cette loi jugée liberticide, le vice-président du Rassemblement national a estimé que cet article « ne changera pas grand-chose » et qu’il « ne limite absolument pas les libertés individuelles ». Au micro de Guillaume Durand, il a toutefois émis des réserves concernant d’autres aspects de la loi Sécurité globale, notamment la surveillance par drones et l’implication d’entreprises privées pour des activités de sécurité publique.
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Jordan Bardella a expliqué que le « gouvernement est incapable d’assurer l’ordre face à la délinquance et la criminalité ». « Il y a une complaisance à l’égard des milices d’extrême-gauche dans les manifestations » a-t-il déploré, ajoutant que cela relève selon lui d’un « manque de volonté politique de la part du gouvernement ». Interrogé par Guillaume Durand sur l’agression du producteur de musique Michel Zecler, le vice-président du Rassemblement national a préféré ne pas se prononcer, préférant « attendre l’enquête ». Pour lui, il y a « davantage de violence contre les forces de l’ordre que de bavures policières ». « Ces bavures sont surmédiatisées, j’aimerai que ce focus médiatique soit aussi important lorsque les policiers sont victimes de violences » a-t-il précisé.
« Emmanuel Macron n’a aucune ligne politique » d’après Jordan Bardella
Jordan Bardella a vigoureusement critiqué la politique du président de la République : « Emmanuel Macron n’a aucune ligne politique, il navigue à vue ». Le député européen du Rassemblement national pense que le président n’a pas compris la fracture sécuritaire, dans une période où « l’ordre doit être la priorité ». Il a également pointé du doigt « le laxisme judiciaire », responsable selon lui de l’explosion de la délinquance et de la criminalité. Jordan Bardella a donné une série de mesures nécessaires à ses yeux. Il demande notamment de « réarmer les policiers » mais aussi « la fin des remises des peines, l’augmentation des places de prison ou encore l’exclusion de criminels étrangers ».
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Enfin, Jordan Bardella s’est exprimé sur la présidentielle 2022, à laquelle Marine Le Pen est candidate. Pour lui, cette dernière est la seule capable de battre Emmanuel Macron. Le vice-président du Rassemblement national a vivement critiqué le quinquennat du président, expliquant que les tensions n’ont jamais été aussi fortes : « Emmanuel Macron a apporté un chaos social, sécuritaire et économique en France ».
Antoine Mouly
"Laxisme judiciaire", "surmédiatisation" des forces de l'ordre, président qui "navigue à vue", "faux débat" à propos de l'article 24 de la loi Sécurité.
Retrouvez l'interview de @J_Bardella, invité de la matinale de Radio Classique. #ClassiqueMatin https://t.co/wo2UWrc1Ae
— Radio Classique (@radioclassique) November 30, 2020
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