Sandrine Rousseau : la victimisation comme stratégie politique ?

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Dans vos journaux ce matin, on peut lire deux portraits de celle qui a fait de la victimisation une vraie stratégie politique. Après avoir été agressée par l’élu écologiste Parisien Denis Baupin, après avoir pleuré sur le plateau de Laurent Ruquier, après avoir été malmenée par Christine Angot, Sandrine Rousseau est la candidate aux primaires écologistes que personne n’attendait.

Afghanistan : « Avoir les terroristes en France permet de les surveiller », a déclaré Sandrine Rousseau, avant de reconnaître une formule maladroite

La presse adore Sandrine Rousseau car elle prononce les énormités avec un aplomb impressionnant. Voilà ce qu’elle lance aux universités d’été des Verts, rapporte le Figaro : « notre système économique et social est fondé sur le triptyque nous prenons, nous utilisons et nous jetons. Le corps des femmes, le corps des plus précaires dans la société, le corps des racisés ». Sandrine Rousseau c’est la candidate woke abonnée aux polémiques, nous explique le Figaro. A ceux qui chez les écolos trouveraient la pilule racialiste difficile à avaler, Sandrine Rousseau répond que les écologistes doivent évoluer sur ces questions. Des vertes et des pas mûres titre le Parisien pour qualifier les sorties qui mettent mal à l’aise.

 

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C’est notamment le cas de sa déclaration de la semaine dernière sur l’Afghanistan « s’il y a vraiment de potentiels terroristes, ce n’est pas parce qu’ils restent en Afghanistan qu’ils sont moins dangereux ». Et la candidate des victimes de tout poil -mais pas des victimes du terrorisme sur le territoire français- ajoute : « quelque part les avoir en France permet aussi de les surveiller ». Elle ne s’est pas excusée mais Sandrine Rousseau devant le tollé a fait machine arrière « c’était assurément une formule maladroite ». Je traduis : « j’ai dit une connerie ». Sandrine Rousseau, c’est donc l’écolo qui monte chez les Verts et qui peut descendre très bas dans ses propos, mais ne vous trompez pas elle surfe sur trois lames de fond contemporaines : l’individualisme forcené des sociétés occidentales qui conduit chacun à faire de sa petite personne le centre du monde, la vague #metoo et bien sûr Black lives matter et tous les communautarismes déchaînés par la mauvaise conscience des élites occidentales. Autant vous dire qu’elle a un boulevard devant elle…

David Abiker

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