C’est l’obsession présidentielle qui favorisera cette réforme des retraite ou au contraire qui l’empêchera. Macron voudrait appeler les Français à jouer les prolongations jusqu’à 64 ans titre malicieusement le Canard Enchaîné.
Réformer les retraites avant la présidentielle, c’est dangereux car vous risquez de ne pas être élu
Le journal satirique explique comment le président veut enjamber le résultat des régionales et se poser en réformateur en ressortant la très éruptive réforme des retraites avec âge de départ à 64 ans avant l’élection présidentielle, encore elle. Lisez bien les journaux, tous vous disent ceci : réformer les retraites avant la présidentielle, c’est dangereux car vous risquez de ne pas être élu. Ne pas réformer les retraites avant la présidentielle c’est aussi prendre le risque de ne pas l’être. C’est ce que Gaëtan de Capèle du Figaro appelle la réforme des retraites à quitte ou double.
A lire aussi
Emmanuel Macron veut réformer, nous dit l’Opinion, pour couper l’herbe sous le pied de Xavier Bertrand
Cette réforme est nécessaire sauf à menacer la retraite par répartition mais elle est compromise, car personne, ni les syndicats ni les patrons ne veulent d’une rentrée sociale qui menacerait la reprise économique. Que reste-t-il comme solution à Macron ? Annoncer qu’il la fera en 2022. L’Opinion approfondit les hésitations présidentielles sur le sujet. Et convie pour cela François Hollande et Nicolas Sarkozy. Tous les deux ont voulu réformer à la fin de leur mandat, ce qui ne leur a pas porté chance : François Hollande a dégainé la Loi Travail qui a divisé sa majorité. Nicolas Sarkozy avait augmenté les impôts. En fait, c’est l’obsession de de 2022 qui empêche de réformer. Emmanuel Macron veut réformer, nous dit l’Opinion, pour couper l’herbe sous le pied de Xavier Bertrand, et s’attirer en même temps les bonnes grâce de la gauche réformatrice. Il veut encore réformer pour retrouver le Macron disrupteur de 2017. Là encore l’obsession présidentielle.
David Abiker