Covid-19 : François Bayrou lance une mission sur un monde sans vaccin

François Bayrou était l’invité de Guillaume Durand ce jeudi 15 octobre. Le maire de Pau, nommé Haut-commissaire au plan le 1er septembre dernier a pour mission de penser les prochaines années de la France. Selon lui, l’hypothèse qu’aucun vaccin contre la Covid-19 ne puisse être trouvé est probable. Il a annoncé le lancement d’une mission qui donnera des pistes pour un monde sans vaccin.

François Bayrou pointe du doigt l’échec de StopCovid et annonce le lancement d’une nouvelle application

Au micro de Guillaume Durand, le président du MoDem a d’abord rappelé l’ampleur et la nature inédite de la situation actuelle : « on est devant une épidémie sans précédent de mémoire de notre génération ». Il s’est toutefois voulu rassurant sur les capacités hospitalières. Pour lui, même si le système hospitalier est naturellement limité dans ses moyens, il a rappelé que de nombreux lits pouvaient être convertis en lits de réanimation : « nous ne sommes pas limités à 5 000 lits de réanimation, de nombreux lits sont convertibles ». François Bayrou a par ailleurs assuré et confirmé la livraison de 10 000 respirateurs, utiles pour ces « lits convertibles ».

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Interrogé sur la responsabilité du gouvernement, le Haut-commissaire au plan a estimé que tout n’a pas été bien fait. Il a notamment pointé du doigt l’échec de l’application StopCovid : « l’application StopCovid ne donne aucune indication. Alors, on va en faire une autre ». François Bayrou a expliqué son rôle de Haut-commissaire au plan. Pour lui, « la question de l’avenir n’est que très rarement prise en compte par les gouvernements qui sont sous la pression de l’urgence à cause des médias et des réseaux sociaux ». Le Haut-commissaire au plan a pour rôle d’anticiper ce long terme.

 

Pour François Bayrou, « un reconfinement partiel n’est pas exclu »

Le président du MoDem s’est ensuite exprimé sur les nouvelles restrictions annoncées hier par Emmanuel Macron et notamment sur le couvre-feu et la jeunesse : « On arrête pendant 6 semaines d’exposer les Français aux risques d’une contagion multipliée par les fêtes. Il y a 13 fois plus de contaminations chez les 20-30 ans ». Il a également expliqué, tout comme le Président hier, que les jeunes n’étaient pas sans risque et qu’un « certain pourcentage d’entre eux sont atteints de maladies chroniques ». Il a donc appelé à la vigilance et à une grande discipline.

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François Bayrou a estimé qu’« un reconfinement partiel n’était pas exclu ». Il a expliqué que le gouvernement et les pouvoirs publics découvrent au jour le jour la situation et les solutions. Selon le président du MoDem, une certitude est que « la propagation du virus se fait en groupes et en milieux clos », ce qui justifie les mesures prises et appelle les Français à la plus grande discipline.

 

Une mission sur le thème « Et si l’épidémie durait ? »

Interrogé sur sa mission de Haut-commissaire au plan, François Bayrou a annoncé le lancement d’une réflexion sur le thème « et si l’épidémie durait ? ». Il a exprimé ses craintes sur la sortie du vaccin : « nous ne sommes pas certains d’avoir le vaccin. Il est possible que cette attente du vaccin dure ». Dans cette perspective, il a annoncé avoir rencontré les patrons de laboratoire et avoir des discussions avec eux à ce sujet.

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« La France et l’Europe se sont trouvés en pénurie de médicaments pendant la pénurie » s’est indigné François Bayrou. Selon lui, des médicaments essentiels ont manqué du fait d’une « délocalisation vers l’Extrême orient ». Pour le maire de Pau, il s’agit d’une « question de sécurité et d’indépendance que l’on est obligé de se poser ». Un pays comme la France qui se veut un pays médical et de pharmacie est selon lui « obligé d’avoir un approvisionnement garanti ». Cela relève de la sécurité.

Antoine Mouly

 

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