Afghanistan : « la gauche a réagi trop vite » aux propos d’Emmanuel Macron, estime Jean-Christophe Cambadélis

Jean-Christophe Cambadélis était l’invité de la matinale de Radio Classique. Le président du think tank Nouvelle société et ancien premier secrétaire du Parti Socialiste (PS) dénonce la réaction trop rapide de la gauche face aux propos polémiques d’Emmanuel Macron concernant la crise en Afghanistan.

Afghanistan : « on avait l’impression que le président se lavait les mains de la situation »

L’ancien premier secrétaire du Parti Socialiste revient sur l’allocution d’Emmanuel Macron et déclare qu’«il y avait une situation humaine à indiquer, ce que [le président] n’a pas ou peu fait ». Pourtant si « on avait l’impression qu’il se lavait les mains de la situation », la gauche « a réagi trop vite » et sans réfléchir, poursuit-il. D’autant qu’Emmanuel Macron a fait, hier à Bormes-les-Mimosas, une mise au clair sur ses déclarations de lundi, note Jean-Christophe Cambadélis. La gauche a remarqué « le manque d’humanité du discours du président de la République qui a mis à côté de la plaque », mais les flux migratoires ne seraient pas simplement causés par ce qu’il se passe à Kaboul, estime-t-il. Au Liban comme en Algérie, les tensions se multiplient et pourraient entraîner des mouvements migratoires, poursuit le président de Nouvelle société.

A lire aussi

 

« Il ne faut pas au nom de l’humanisme, nier les flux migratoires, et il ne faut pas nier notre humanisme parce qu’il y a des flux migratoires », explique-t-il. Selon lui, un équilibre doit être trouvé, celui-là même invoqué par Michel Rocard, et la gauche serait mieux inspirée si elle parvenait à cette pondération, conclut-il.

Alexandra Legrand 

Retrouvez l’actualité du Classique