L’éditorial du Figaro consacrait sa une ce matin à Boris Johnson. Le Premier ministre britannique bataille pour sa survie politique depuis que la presse anglaise a découvert les manquements de son équipe aux règles du confinement.
Boris Johnson vient d’enclencher un plan en trois parties
Ce que la presse anglaise appelle la « Party gate » est en fait la succession d’au moins sept rassemblements bien arrosés dans la résidence-bureau du Premier ministre en pleine période de restriction sanitaire. L’une de ces réunions alcoolisées a eu lieu à la veille de l’enterrement du prince Philip. Indécence encore et toujours. Philippe Gélie analyse ce matin pour Le Figaro la riposte de celui que la presse a surnommé Bojo le clown. Boris Johnson – pour sauver sa tête et se sortir de cette mauvaise passe – vient d’enclencher un plan en trois parties. La première phase est de s’excuser auprès du gouvernement et auprès de la reine. La seconde consiste à en finir avec la culture sous-jacente de l’apéro au 10 Downing street et virer quelques conseillers. La dernière est de changer de sujet avec une série de mesures destinées à apaiser l’aile droite de son parti. Il a commencé par couper les vivres à la BBC en gelant la redevance télé car la BBC est la radio publique et donc forcément un repaire de gauchistes.
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Boris Johnson souhaite également déployer l’armée pour endiguer l’immigration clandestine à travers la Manche et lever les contraintes sanitaires dues au variant Omicron d’ici une dizaine de jours. Une pluie de mesures populaires dans son camp pour contrecarrer la danse du scalp. Pour Le Parisien, Boris Johnson a lancé l’opération sauvetage du chef de meute. Ce qui s’appelle aussi allumer des contre-feux, au point qu’un député de l’opposition ironise. S’il veut vraiment faire diversion, Boris Johnson devrait déclarer la guerre à la France. En attendant les tabloïds anglais sont à ses trousses et en comparaison, Médiapart, c’est Okapi. Le Daily Mirror est allé jusqu’à publier la photo du réfrigérateur acheté par les collaborateurs du Premier ministre pour mettre l’alcool au frais lors des apéros du vendredi soir. Selon le journal, Boris Johnson ne décolère pas contre son entourage qui ne l’a pas protégé. Il utilisait les soirées détentes du vendredi comme un moyen de manager les équipes qu’il encourageait à se détendre. Pendant ce temps-là les Anglais devaient eux, se soumettre au protocole sanitaire.
David Abiker