MERCOSUR : « un bon accord » assure Pierre Moscovici

Pierre Moscovici était l’invité politique ce jeudi 4 juillet de Guillaume Durand, à 8h15. Le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires estime que l’accord commercial avec les pays d’Amérique latine est un atout pour l’économie européenne et qu’il constitue un moyen de coercition pour faire respecter au Brésil les accords de Paris sur le climat.

? Mercosur : un atout pour l’Europe et la planète

« S’il n’y avait pas l’accord du Mercosur alors on serait sûr que la déforestation continuerait plein pot et que les accords de Paris seraient aimablement violés » a expliqué Pierre Moscovici. Il a assuré que la Commission européenne n’aurait « jamais » signé cet accord si le président brésilien, Jaïr Bolsonaro, ne s’était pas engagé de manière « ferme » à respecter les accords de Paris sur le climat. L’ancien ministre de l’Economie estime que l’ouverture à une nouvelle zone commerciale est un « atout » pour l’Europe qui est l’économie la plus « extravertie » du commerce mondial. Il a aussi indiqué que cet accord ouvrait un marché supplémentaire aux Européens avec une baisse substantielle des tarifs douaniers estimée à « 4 milliards d’euros. » Il a conclu par un autre avantage de cet accord commercial avec les pays d’Amérique latine : la préservation de normes sanitaires, phytosanitaires et environnementales. Ce dernier point est d’ailleurs contesté par l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire : « Nicolas Hulot exprime une opinion. Moi, je vous parle d’une négociation et de faits. » s’est défendu Pierre Moscovici.

? Nominations européennes : Pierre Moscovici y voit plusieurs bonnes nouvelles

Pierre Moscovici a tout d’abord salué plusieurs « bonnes nouvelles » dans ce nouveau casting. Il s’est d’abord réjoui de la nomination de deux femmes aux premiers postes de l’Union européenne avec Ursula van der Leyen à la présidence de la Commission européenne et Christine Lagarde à la Banque centrale européenne . Il voit dans ce choix une consolidation du couple franco-allemand « qu’on disait mort ». Il a enfin soulevé le fait que cette équipe était « remarquablement francophone ». A propos de la nouvelle présidente de la Commission européenne, Pierre Moscovici a précisé qu’il ne agissait pas « d’un chèque en blanc ». Il a insisté sur la nécessité qu’aurait Ursula Van der Leyen de convaincre le Parlement européen qui n’est « pas donné mais également sur l’importance de mettre en place « un programme européen qui corresponde aux aspirations des citoyens européens : plus de démocratie, un combat contre les inégalités qui soit plus fort, le respect de l’environnement, et là il y a une petite faiblesse pour le moment c’est que les Verts ne sont pas autour de la table de la coalition »

Arthur Barbaresi 

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