1 mort à Portland : Tensions entre Joe Biden et le maire Ted Wheeler

Depuis 48h Portland dans l’Oregon est devenu le symbole de la mini guerre civile américaine 2020. 2 sociétés, 2 Amériques qui ne se supportent plus et qui s’affrontent.

Ted Wheeler, le maire de Portland accuse Donald Trump de « tuer les Américains »

Rappel des faits : samedi soir, une caravane de 600 voitures s’est formée dans les rues de cette petite ville de la côte ouest américaine. A bord, des miliciens et des manifestants pro-Trump très armés. En face d’eux, dans les rues de Portland, des manifestants de Black Lives Matter mais aussi des anarchistes. Pour une raison inconnue, la situation a dégénéré, une fusillade a éclaté. La police n’est pas intervenue, un homme a été tué.

 

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Sur le chapeau de cet homme, on pouvait lire ce message : « je suis un patriote qui prie ». Un militant de l’Amérique Trump a été tué à Portland samedi soir. Au lieu de calmer les choses, Ted Wheeler le maire de Portland, un Démocrate, a tenu une conférence de presse dimanche, pour dire, de manière très émotionnelle : « Donald Trump encourage la violence dans les rues, Donald Trump est responsable, Donald Trump désormais tue les Américains ».

 

« Casser des vitrines n’est pas manifester », a déclaré Joe Biden

Face à cette rhétorique, l’autre partie Démocrate est intervenue. Hier Joe Biden, qui ne sort pas beaucoup, s’est rendu à Pittsburgh en Pennsylvanie pour tenir un discours sur le thème de la sécurité. De manière très surprenante, il a pris une position centriste sécuritaire. Joe Biden a déclaré : « Casser des vitrines, piller des magasins, incendier des voitures n’est pas manifester, répondre à la violence par la violence n’est pas manifester ». « Ceux qui font cela doivent être poursuivis » a ajouté le candidat Démocrate de 77 ans, d’une voix autoritaire.

 

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A travers cette histoire de Portland, on voit bien ces deux Amériques démocrates qui s’affrontent. Joe Biden, qui n’est pas d’accord avec les positions émotionnelles du maire de Portland. Personne ne sait ce qui va se passer pour l’élection présidentielle de novembre, mais Joe Biden a vraiment besoin des voix de l’extrême-gauche américaine pour l’emporter, face à Donald Trump qui ne cesse de tweeter : « je vais rétablir la loi et l’ordre », le slogan de sa campagne 2020.

Laurence Haïm

 

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