Mars, c’est le retour du printemps qui nous rajeunit, et celui de mon anniversaire…qui me vieillit ! Les souvenirs fleurissent, comme ce jour de 1973 où j’ai reçu le Prix Sidney Bechet de l’Académie du jazz, avec entre autres, sur ce diplôme la signature de Georges Auric (compositeur qui fit parti du groupe des six (1916-1923).
De Sidney Bechet à Duke Ellington, souvenirs du Paris des années folles
Justement c’est dans ces années-là que les premiers musiciens noirs vont jouer du jazz à Paris. A la fin de la guerre de 1914/1918, le « Field Artillery Band » se produit, avec le pianiste, figure historique du jazz: Willie The Lion Smith. En 1919, l’orchestre de William Cook (avec Sidney Bechet) revient l’année suivante avec les « Jazz King » au théâtre Apollo. En 1922, ouverture du cabaret « Le Bœuf sur le toit » où les musiciens de jazz se mêlent à des compositeurs tels Ravel, Honneger, ou Arthur Rubinstein. On y croise Cocteau et Cendrars.
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Josephine Baker, vedette du bal nègre
1924, ouverture du bal nègre, rue Blomet (aujourd’hui Bal Blomet) dans le 15eme arrondissement. Enfin en 1925, au music-Hall des Champs Elysées (TCE aujourd’hui) est donnée la première de la Revue Nègre. L’un des solistes de l’orchestre est là encore Sidney Bechet, la chanteuse-danseuse vedette s’appelle Josephine Baker…et l’auteur de certaines musiques du programme est un inconnu : Duke Ellington !
Christian Morin