L’encadrement de la publicité est l’une des mesures de la convention citoyenne pour le climat qui a la plus divisé. Alors qu’une interdiction de la réclame pour les produits polluants était demandée, le gouvernement a décidé de créer un code de bonne conduite basé sur les engagements volontaires de la filière.
Renault et Stellantis s’engagent sur la promotion des véhicules électriques
Plusieurs acteurs du secteur étaient présents hier au ministère de la transition écologique avec, selon les mots de la ministre Barbara Pompili, de premiers engagements prometteurs. Stéphane Dottelonde, président de l’Union de la publicité extérieure, s’est d’ailleurs engagé à diffuser « des campagnes favorisant les conduites éco-responsables (…) l’objectif ici est de mettre à profit notre savoir-faire pour contribuer à la mutation des modes de consommation ».
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Le représentant des médias audiovisuels s’est lui aussi engagé à favoriser les campagnes de promotion en faveur des pratiques responsables ainsi qu’à réduire les gains de produits polluants dans les jeux télévisés. La filière automobile, souvent pointée du doigt pour l’omniprésence des publicités pour SUV que certains voulaient interdire, a annoncé par le biais de Renault et Stellantis s’engager sur la promotion des véhicules électriques.
Loi Climat : Des engagements insuffisants ?
D’autres engagements devraient suivre, la mission qui a été confiée au président de l’ADEME et à la présidente du groupe Publicis va se poursuivre. Pour l’instant, le bilan est largement insuffisant selon Géraud Guibert, co-auteur d’un rapport commandé par le gouvernement sur la publicité et la transition écologique : « ce n’est qu’un début mais pour le moment c’est un peu décevant, ces engagements sont intéressants mais ne résolvent pas l’essentiel du problème, qui est la nécessité pour les publicitaires de prendre en compte les enjeux du climat de façon beaucoup plus rigoureuse qu’aujourd’hui ».
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Reste une question centrale, celle du suivi et des contrôles de ces engagements volontaires. Les associations dénoncent un contrat climat vide, sans produit polluant identifié et demandent toujours la création d’une loi Evin climat, avec interdiction de publicité pour les produits les plus polluants comme les SUV. Les débats reprendront dès la semaine prochaine, avec l’examen en séance publique de la loi climat.
Baptiste Gaborit