Interdiction des animaux sauvages dans les cirques et spectacles : que vont-ils devenir ?

Fauves, éléphants ou encore dauphins : la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé hier la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des spectacles avec orques et dauphins dans les delphinariums. Que vont devenir ces animaux ?

La France travaille à la création d’un sanctuaire marin

Une certitude, ils ne seront pas relâchés dans leur milieu naturel. C’est impossible, car ils y mourraient, ils ont perdu tous leurs réflexes. Cela vaut pour les éléphants, les hippopotames, les fauves mais aussi pour les orques et les dauphins. Barbara Pompili a annoncé hier que la France travaille en ce moment à la création d’un sanctuaire marin : un espace en mer, dans une baie par exemple, fermée, avec un double filet, de la profondeur, des courants, de l’eau salée.

 

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C’est possible à faire mais ce sera long. Il faudra trouver la zone adéquate, obtenir les autorisations, le financement, et il faudra toujours l’assistance de l’homme, pour les aider à se nourrir, pour les soigner, pour les occuper aussi, eux qui n’ont connu que ça pendant leur vie. Il existe déjà des sanctuaires marins pour dauphins, à Eilat en Israël, un autre est en cours de création en Italie.

 

Il reste 250 animaux sauvages dans les cirques français

Pour les orques, ça s’annonce plus compliqué, car les conditions à réunir sont plus difficiles et leur détention sera interdite d’ici 2022. Il en reste 4 en captivité en France. L’association C’est Assez craint qu’elles soient envoyées dans des parcs en Chine. Pour la faune terrestre, ça s’annonce un peu plus simple, puisque des sanctuaires terrestres, plus faciles à mettre en place, existent déjà dans plusieurs pays, en Afrique du Sud par exemple, ou en Italie encore. Dans les cirques itinérants, il reste aujourd’hui environ 250 animaux sauvages captifs et dans les 3 delphinariums français, 4 orques donc et 27 dauphins, en quête d’une place dans un sanctuaire. Leur captivité sera interdite dans 7 à 10 ans maximum.

Baptiste Gaborit

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