Engageons-nous, l’appel de Laurent Joffrin pour « faire gagner la gauche en 2022 »

Laurent Joffrin était l’invité de la matinale de Bernard Poirette, ce mercredi 19 août. Ancien directeur de Libération, il vient de lancer l’appel « Engageons-nous » pour refonder la gauche réformiste, signé par plus de 4000 personnes, pour « faire gagner la gauche en 2022 ».

Laurent Joffrin juge la gauche « peu audible et dépassée »

L’objectif d’Engageons-nous est ambitieux : il s’agit, selon Laurent Joffrin, de « mettre en œuvre un projet de transformation sociale, réorienter la société et l’économie » grâce à la gauche. Il ne s’agit pas d’un parti politique, les signataires se réuniront le 31 août pour constituer une association loi 1901, avec l’idée de mettre en place à la fin de l’année un nouveau mouvement, « une force nouvelle à partir des forces existantes, dont le PS », a poursuivi l’ex dirigeant de Libération.

 

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Il juge la gauche réformiste « peu audible et dépassée », et l’encourage à s’attaquer aux problèmes d’aujourd’hui. Laurent Joffrin mise sur la puissance de l’électorat de ce courant, entre gauche radicale et gauche écologiste : « On l’a constaté lors des dernières municipales, les victoires écologistes dans les grandes villes ont été acquises grâce aux alliance avec la gauche plutôt réformiste. Le Parti Socialiste a gardé des villes, et en a même conquis, alors qu’on disait que ce courant-là n’existait plus ».

 

« François Hollande n’est pas en position pour 2022, pas plus que les autres » estime Laurent Joffrin

Il regrette toutefois de ne pas assister au même phénomène au niveau national. Alors que certains s’interrogent sur les motivations de Laurent Joffrin, Bernard Poirette a posé la question frontalement : « Etes-vous téléguidé par votre ami François Hollande ? ». « Ce n’est pas à mon âge que je vais jouer le rôle de marionnette », a répondu Laurent Joffrin, qui, s’il a reconnu avoir parlé de son projet à l’ex-président, assure que l’association « donnera un coup de main au candidat ou à la candidate qui sera le mieux placé. Mais ce n’est pas le moment, et François Hollande n’est pas en position, pas plus que les autres ».

Béatrice Mouedine

 

 

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