Alors que la journée internationale des forêts est célébrée ce dimanche 21 mars, de plus en plus d’habitants et d’amoureux de la nature se dressent contre les coupes rases, des parcelles où tous les arbres sont abattus, un phénomène de plus en plus fréquentes dans les forêts françaises.
Régis Lindeperg : « Les anciennes forêts de feuillus sont transformées en monoculture intensive de Douglas »
Les habitants et militants du Morvan et de la Bourgogne-France-Comté dénoncent l’accélération ces dernières années des coupes rases de feuillus (chênes, hêtres), ce qui bouleverse le paysage de leurs forêts. Régis Lindeperg, co-président de l’association Adret Morvan dénonce ce procédé : « ce qui est spécifique dans le Morvan c’est qu’on continue de raser des anciennes forêts de feuillus pour les transformer en monoculture intensive de Douglas »
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Régis Lindeperg parle de traumatisme visuel, mais également de conséquences désastreuses de ces pratiques sur la biodiversité, une forêt jeune accueillant moins de faune et de flore. L’enjeu est aussi climatique, comme le rappelle Sylvain Augerand, coordinateur de l’association Canopée : « on a besoin de garder nos forêts et de les laisser vieillir pour stocker plus de carbone ».
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Coupes rases néfastes pour l’environnement ou nécessaires à la gestion forestière ?
Ces coupes rases, Antoine d’Amécourt préfère les appeler les coupes de renouvellement, et sont selon lui nécessaires dans certains cas de gestions forestières. Le président de Fransylva, qui regroupe les syndicats de propriétaires forestiers, rappelle par ailleurs que le bois coupé qui sert à la construction continue de séquestrer du carbone. Les opposants, eux, ont encore manifesté devant l’Assemblée Nationale au début du mois pour réclamer l’interdiction de ces coupes rases.
Baptiste Gaborit