Rentrée des classes : qui va gagner la guerre des fournitures scolaires ?

En ce jour de rentrée des classes, peut-on savoir qui va gagner la guerre des fournitures scolaires ? Le marché des fournitures scolaires, c’est un sacré business. On parle quand même d’un chiffre d’affaires annuel de presque 4 milliards d’euros.

Les ventes de cartables sont en recul de 25% cette année

L’essentiel de l’activité a tendance à se faire entre fin août et début juillet. C’est sur ces deux ou trois semaines stratégiques que l’on vend 50% des cahiers, compas et autres stylos ou effaceurs. L’avantage de ce marché c’est que c’est un marché de renouvellement. Il faut aussi pendant l’année refaire le plein de feuilles petits carreaux et d’intercalaires ou de copies doubles. C’est un marché relativement stable qui cette année a été perturbé par la crise sanitaire.

 

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D’abord, il y a beaucoup d’incertitudes. Les parents vont devoir investir dans des masques et c’est une dépense et puis ils ne savent pas vraiment si l’école va reprendre complètement normalement. Du coup, ils ont retardé leurs achats. Ensuite, il y a quand même eu un effet crise et confinement. Les ménages ont plus envie de se constituer une épargne de précaution que d’acheter un nouveau cartable. Et comme beaucoup d’enfants ont en plus été privés d’écoles depuis mars, il y a aussi des stocks dans les familles. Les ventes de cartables sont en recul de 25% cette année et pour une fois on a plus vendu de cartouches que de nouveaux stylo plume. Ce n’est sans doute pas à un hasard.

 

Les fournisseurs sont à 80% européens !

Et qui profite de ce marché de la rentrée ? Les grands gagnants de la rentrée ce sont les hypermarchés qui captent l’essentiel des ventes, presque les trois quarts. Ils ne réalisent pas beaucoup de marge sur ces articles mais ce sont des produits d’appels qui font venir les clients en magasin. Les autres gagnants ce sont les fournisseurs et la bonne nouvelle c’est qu’à 80% ils sont européens.

 

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Dans ce métier, tout ne vient pas de Chine contrairement à ce que l’on pourrait croire. On transforme le papier de nos régions et rien que ça c’est plus d’un tiers du marché. Et même pour les outils d’écriture, les parents préfèrent souvent la qualité et n’achètent pas que du made in China. Sur un crayon qui ne coûte pas cher, on peut bien dépenser quelques centimes de plus.

 

David Barroux