Qui va gagner la guerre des fournitures scolaires ?

Qui va gagner la guerre des fournitures scolaires ?

Les deux week-ends qui viennent s’annoncent cruciaux pour les courses de la rentrée scolaire. Les hypermarchés proposent déjà des stylos-billes et des cahiers depuis plus d’un mois mais le très gros des ventes va se dérouler entre maintenant et le 10 septembre. Après les hypers ferment les rayons dédiés aux promo de rentrée. La distribution passera à autre chose parce que pendant le reste de l’année, on va juste racheter des effaceurs, quelques intercalaires et des feuilles à petits carreaux. C’est maintenant que l’on va vendre plus de la moitié des cahiers et stylos de l’année.

 

Quels sont les magasins qui vendent le plus de fournitures scolaires ?

Les poids lourds se sont les grandes surfaces qui représentent presque les trois-quarts du marché de la rentrée. Mais la nouveauté c’est que les hyper sont devant mais sont aussi en recul. Depuis quelques années, on fait de moins en moins tous ses achats dans un seul magasin. On en visite deux ou trois. Et du coup il y a trois réseaux de distribution alternatifs qui montent. Déjà, il y a Internet qui ne représente que 3-4% de l’activité mais qui devrait encore bondir de 20% cette année. Il y a ensuite des circuits qui se sont mis à la rentrée scolaire progressivement, comme les enseignes culturelles comme la Fnac ou Cultura. Et puis enfin, le vrai nouveau poids lourd c’est la distribution spécialisée dans les fournitures de bureau comme Office Depot ou Bureau Vallée.

Comment la distribution spécialisée fait la différence ?

Ce n’est pas tellement par les prix que l’on peut se différencier parce que la guerre des prix est totale et elle est toujours gagnée par les hypers. Cette année les prix devraient encore baisser de 2 à 3%. Pour se différencier, il faut miser sur le service et ce qu’a fait un Bureau Vallée par exemple en offrant la possibilité aux familles de déposer une liste et de venir récupérer les fournitures le lendemain. On peut aussi acheter plus à l’unité sans emballage, on peut miser sur des articles reconditionnés comme des calculatrices d’occasion. Ce que constatent les distributeurs c’est un peu comme pour tous les secteurs de la consommation. Le client est plus exigeant et plus attentif. Il cherche les prix bas sur certains produits, il réutilise des produits de l’année précédente pour d’autres et ainsi il libère du pouvoir d’achat pour se faire plaisir avec quelques achats plus haut de gamme. C’est ce qui explique le boom des fournitures scolaires qui mettent en avant des super-héros ou des joueurs de foot. Et comme le choix devient moins standard, forcément la distribution plus spécialisée peut aussi tirer son épingle du jeu.

 

Plus d’articles sur le décryptage économique de David Barroux