Une conférence internationale de soutien à la population libanaise se tient aujourd’hui à Paris, un an après la double explosion du port de Beyrouth qui a fait 200 morts. Dans la capitale libanaise comme dans tout le pays, la situation s’est aggravée depuis un an, dans un contexte de crise économique qui touche les plus fragiles.
Beyrouth : « Les gens ne savent pas s’ils arriveront à s’alimenter, ou à donner à manger à leurs enfants, ce qui crée une importante détresse psychologique »
« Ca ressemble au chaos, comme si c’était un rappel constant de ce tout ce qui s’est passé, et de tout ce qui ne va pas dans le pays » : habitante de Beyrouth au moment de l’explosion, Farah Kanaan est désormais expatriée à Dubaï depuis novembre dernier. Un choix qui la conforte lorsqu’elle revient au Liban, un pays où l’avenir est incertain, explique-t-elle. « Ce sont juste des maisons détruites, des immeubles en ruine. Si vous voulez faire le plein de votre voiture, vous devez attendre et faire la queue. Les gens se sont adaptés au fait qu’il n’y a pas d’électricité et de générateur. Quand il y a une coupure de courant en dehors de la journée, vous attendez dans le noir. Il y avait déjà des problèmes économiques, politiques, sociaux avant, l’explosion a juste rendu les choses encore plus compliquées ».
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Des complications comme des pénuries de médicaments qui inquiètent aussi la population, explique Chloé Lorieux, coordinatrice de médecins du monde à Beyrouth. Elle assiste à une hausse des situations de détresse psychique, du fait d’incertitudes du quotidien et de l’insécurité. « Les gens ne savent pas s’ils arriveront à s’alimenter, ou à donner à manger à leurs enfants, ce qui crée une importante détresse psychologique ». Autre inquiétude pour le Liban,formulée cette fois-ci par l’Unicef, celle d’un effondrement du système de distribution d’eau dans le pays, d’ici un mois.
Juliette Pietraszewski
