La SNCF veut attirer de nouveaux clients, et notre champion du rail sait très bien que, comme dans n’importe quelle activité, il n’y a rien de mieux que de baisser les prix pour arriver à un tel objectif.
L’objectif de la SNCF est de mieux remplir les TGV Inoui, son offre premium
La SNCF vient d’annoncer un aggiornamento tarifaire. On n’est pas dans la révolution, il n’y aura pas de retour à la tarification kilométrique, l’époque où le prix du billet dépendait du nombre de kilomètres parcourus et de la classe. Les prix ne seront pas tous cassés non plus, car l’objectif est de mieux remplir les TGV Inoui, l’offre premium, l’intention n’est pas de faire du low-cost avec des Ouigo.
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La SNCF a entendu les critiques des voyageurs portant sur le prix et des cartes de réduction qui ne marchent pas quand on en a besoin. L’offre de la SNCF n’est pas claire, personne paye le même prix. Du coup, la SNCF veut faire plus simple, plus transparent. Le principe du yield management venant de l’aérien qui veut que l’on paye plus cher quand on achète tard ou lorsque les places sont très demandées ne va pas être abandonné car il est efficace et permet de proposer des petits prix dans les trains peu demandés, mais la nouveauté est que les cartes marcheront même si on achète un billet un peu tard et les réductions seront généreuses pour les meilleurs clients.
SNCF : Une stratégie basée sur une nouvelle carte de fidélité « Avantage »
Pour que cette stratégie soit payante il faut que la baisse des prix soit compensée par un effet volume, il faut donc que les trains soient pleins. La SNCF va devoir doubler le nombre de titulaires de cartes de réduction, il faut passer à 5 millions en se disant que ceux qui auront une carte et des tarifs compétitifs auront tendance à préférer le train.
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Mais une telle stratégie n’est pas gagnée d’avance, parce que même plus simple l’offre de la SNCF reste compliquée. Ensuite parce que certains préfèrent la voiture pour son côté porte à porte et flexible. D’autres préfèrent le covoiturage ou les bus Macron pour leur prix. La concurrence est un vrai problème pour la SNCF car si les TGV ne se remplissent pas à nouveau comme avant la crise du Covid, le groupe deviendra une machine à perdre de l’argent. Et attention, quand la SNCF perd de l’argent, c’est le contribuable qui paye l’addition.
Rémi Monti
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