Air France KLM : Quelles sont les 3 crises auxquelles le groupe aéronautique fait face ?

Air France KLM fait aujourd’hui face à trois crises. Il y a la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid 19 qui lui fait très mal, puisque le groupe brûle un milliard d’euros de cash par mois et qu’il a déjà perdu plus de 3 milliards d’euros depuis le début de l’année.

Face au coronavirus, Air France et KLM feront-ils les mêmes efforts ?

Air France KLM fait désormais également face à une crise sociale et politique aux Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a annoncé ce week-end qu’il refuserait de prêter comme prévu plus de 3 milliards d’euros à KLM, si les pilotes n’acceptaient pas de renoncer à toute hausse de salaire jusqu’en 2025. Et après ces deux crises déjà potentiellement mortelles, une troisième crise internationale guette.

 

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Air France KLM est un groupe né du rachat de KLM par Air France, mais depuis le début les Français et les Hollandais ne se supportent pas. Chez KLM ils pensent depuis des années qu’ils font plus d’efforts qu’Air France. Et le gouvernement néerlandais partage leur point de vue. Le risque aujourd’hui c’est que les tensions basculent sur des tensions entre deux compagnies et deux pays en une forme de divorce. Les Pays-Bas demandent à leur compagnie de faire des économies très dures. S’ils obtiennent gain de cause et que dans le même temps, les sacrifices sont moins forts chez Air France, cela va creuser encore le fossé entre les deux entreprises.

Un divorce est-il envisageable entre Air France et KLM ?

En théorie, il ne peut pas y avoir de divorce entre les deux groupes. KLM appartient à Air France et Air France KLM est un groupe côté. Mais c’est vrai que les performances divergent. Sur le dernier trimestre le Français a perdu 800 millions d’euros, le néerlandais 234 millions d’euros. D’ici la fin de l’année, Air France devrait voler au tiers de ses capacités. KLM pratiquement à la moitié. Cela peut s’expliquer, mais cela énerve les Néerlandais.

 

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Comme les Pays-Bas pourraient massivement contribuer au sauvetage de KLM, ils pourraient dire que cela s’apparente à une forme de nationalisation, qu’ils n’ont pas vocation à sauver une compagnie dont ils ne sont pas propriétaires. Avec cette crise, nous entrons dans une zone de turbulences dont les conséquences sont imprévisibles. On sait juste que ça va secouer.

David Barroux