Décès de Charlie Watts : le rock n’était pas la musique de prédilection du batteur des Rolling Stones

Poiseon Bild & Text/ Flickr

Charlie Watts, batteur de génie des Rolling Stones, est décédé hier à Londres. La presse lui rend hommage, ce matin.

Charlie Watts : « une capacité imperturbable à faire swinguer les chansons »

Il faut parfois le chercher du regard sur toutes ces images de concerts, car un batteur se place souvent au fond de la scène. Entre les lignes de tous les articles, ce matin, une question se pose: qu’est-ce que la batterie de Charlie Watts a apporté au groupe ? La réponse vient peut-être de The Guardian qui voit en lui une « capacité imperturbable à faire swinguer les chansons ». Une touche swing, plus chaleureuse que rock.

A lire aussi

 

Dans Le Figaro, qui décrit le batteur comme la pierre angulaire des Rolling Stones, on peut lire : « sa fluidité, sa discrétion et sa précision en ont fait l’allié de musiciens qui avaient trouvé en lui un élément stabilisateur ». Une frappe subtile qui soutient comme un métronome les déhanchés endiablés de Mick Jagger.

Paul McCartney : « Watts était un batteur fantastique »

Fils d’un chauffeur routier, il naît dans la banlieue de Londres en 1941 avec un don : il est ambidextre, raconte Libération. « C’est son voisin qui l’initie, à la batterie alors qu’il a 13 ans. Il apprend à jouer à l’oreille », ajoute Le Monde. Pendant 59 ans, Charlie Watts rythme subtilement les titres des Stones. La BBC récolte les réactions et les hommages. Pour Paul McCartney, « Watts était un batteur fantastique. Il était stable, solide comme un roc ». Pourtant, ce n’est pas le rock sa musique de prédilection, mais le jazz ! « L’homme n’avait aucune inclination pour le rock, ni aucune ambition », écrit Le Figaro qui rappelle que pendant toutes ces années, il a continué, en parallèle à jouer dans des formations de jazz. Cependant « il n’avait jamais réussi à partager sa passion pour cette musique avec les Stones », raconte Olivier Nuc, sauf peut-être pour une chanson, Waiting on a Friend. Ecoutez, réécoutez le titre, la batterie y est très discrète.

Charlie Watts a assumé de vieillir

Et la presse rend hommage à sa musique, autant qu’à son style. The Guardian, ce matin, illustre sa nécrologie avec une image d’un Charlie Watts tiré à quatre épingles, en costume sur fond noir et ses cheveux chenus qu’il refuse de teindre. Charlie Watts, plus que les autres membres des Stones, a assumé de vieillir.

A lire aussi

 

Son style vestimentaire est plutôt sage, son style de vie aussi. Quand ses acolytes cumulent les conquêtes et les excès, la presse rappelle la longévité de son mariage. Une élégance qui en a fait « un des batteurs les plus aimés de la planète au sein de la formation anglaise qui s’était autoproclamée plus grand groupe de rock du monde », résume Le Figaro.

Victoire Faure 

Retrouvez l’actualité du Classique