Opéra de Rome : Michele Mariotti, 42 ans, nommé directeur musical à partir de 2022

©operaroma.it

La direction de l’Opéra de Rome a annoncé que Michele Mariotti sera son nouveau directeur musical à partir du 1er novembre 2022. Le jeune chef italien de 42 ans, à la tête de l’orchestre du Teatro comunale de Bologne depuis 2014, succédera ainsi à Daniele Gatti.

Daniele Gatti quittera ses fonctions à Rome le 31 décembre prochain

Daniele Gatti, arrivé à Rome fin 2018 après sa déconvenue à Amsterdam (licencié du Concertgebouw suite à des accusations pour harcèlement sexuel), quittera le Teatro dell’Opera di Roma le 31 décembre 2021. Il ne sera donc resté que trois ans à la tête de l’institution romaine dont la direction a annoncé ce week-end que son jeune compatriote Michele Mariotti lui succédera en novembre 2022.

A lire aussi

Pour Carlos Fuentes, le directeur de l’Opéra de Rome « Maestro Mariotti est sans aucun doute le chef italien le plus talentueux de sa génération. Son cursus national et international en est la preuve évidente. Je suis sûr qu’il saura conduire l’Orchestre du Théâtre vers des objectifs nouveaux et prestigieux ». 

Michele Mariotti a dirigé La Traviata à l’Opéra de Paris

Natif de Pesaro, marié à la soprano russe Olga Peretyatko, Michele Mariotti, a fait ses débuts en 2005 au Théâtre Verdi de Salerne avant d’exercer comme chef principal à l’Orchestre du Teatro Comunale de Bologne de 2008 à 2014 puis comme directeur musical. En France on a pu le voir diriger L’italienne à Alger de Gioachino Rossini au Théâtre des Champs-Élysées en 2018 et La Traviata de Giuseppe Verdi en 2019 à l’Opéra de Paris. Il a fait ses débuts à l’Opéra de Rome en 2019 avec Idomeneo de Wolfgang Amadeus Mozart et y a dirigé Luisa Miller de Verdi en avril dernier.

A lire aussi

 

 

Lucide et pragmatique, Michele Mariotti a déjà une idée assez précise de l’orientation qu’il souhaite donner à la programmation de l’Opéra de Rome. Selon lui : « Aujourd’hui, l’actualité fait état de violences de toutes sortes, notamment sur les plus faibles. Le fanatisme tue (…) même dans notre pays. Le théâtre musical raconte tout cela depuis longtemps. Je voudrais donc réfléchir sur notre présent à travers des titres comme le Dialogue des Carmélites de Francis Poulenc, où le fanatisme n’est pas religieux mais politique. Ou avec des histoires d’oppression telles que Sœur Angélique de Giacomo Puccini, Le château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et Le prisonnier de Luigi Dallapiccola »

Philippe Gault

Retrouvez l’actualité du Classique