Après les grands compositeurs de la période romantique et une incursion dans le Classique, Hadi Karimi remonte le temps pour faire une incursion dans le baroque. L’artiste-plasticien vient de réaliser en 3D le visage de Jean-Sébastien Bach, principalement inspiré d’un portrait du Cantor de Leipzig.
Hadi Karimi s’est inspiré d’un des rares portraits de JS Bach, peint 2 ans avant sa mort
Depuis 6 mois, Hadi Karimi reconstitue les visages de grands noms de la musique classique. Après s’être penché sur les maîtres du Romantisme (Chopin, Schubert, Liszt, Brahms, Robert et Clara Schumann et Mendelssohn), sur l’une des plus grandes figures de la période Classique, Ludwig van Beethoven, à l’occasion du 250e anniversaire de sa naissance, l’artiste plasticien iranien a décidé de remonter le temps vers le Baroque pour nous proposer cette semaine le portrait en 3D de Jean-Sébastien Bach.
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Si son travail avec les romantiques avait été facilité par les éléments d’archives existants (photos, daguerréotypes, masques mortuaires, portraits réalistes…), il a été un peu plus compliqué pour Beethoven, inspiré uniquement d’un masque mortuaire et d’un buste. Pour Bach, la tâche a été encore plus rude, car il n’existe qu’un seul portrait à peu près fiable du compositeur réalisé vers 1748, deux ans avant sa mort et aucun masque mortuaire.
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— Hadi Karimi (@HadiKarimi_Art) December 9, 2020
Une reconstitution du visage de Jean-Sébastien Bach a déjà été réalisée en 2008
Selon Hadi Karimi, le portrait réalisé par le peintre Elias Gottlob Haussmann (JS Bach tenant dans la main son Canon en sol majeur BWV 1076) lui a permis d’imaginer un visage quelque peu boursouflé, certainement parce qu’à cet âge (63 ans) le compositeur allemand était déjà très marqué par le diabète de type 2 (« diabète de l’âge mûr ») qui l’a rendu quasi-aveugle à la fin de sa vie.
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Une autre reconstitution par ordinateur du visage du musicien allemand avait été réalisée en 2008 par l’anthropologue Caroline Wilkinson avant d’être exposée au musée d’Eisenach, la ville natale de Bach. La chercheuse écossaise s’était inspirée d’une première tentative de reconstitution, menée en 1894 par l’anatomiste Wilhelm His et le sculpteur Carl Ludwig Seffner, qui avaient, à l’époque, travaillé sur le squelette supposé du compositeur qui avait été exhumé de la fosse commune dans laquelle il avait été enterré pour être transféré dans l’église Saint-Jean de Leipzig. En 1950, à l’occasion du bicentenaire de sa mort, les restes présumés de Jean-Sébastien Bach furent définitivement placés sous une dalle au centre de la nef de l’église Saint-Thomas de Leipzig où il fut actif pendant 27 ans en tant que Maître de chapelle (Cantor).
Philippe Gault
