Un arrêté préfectoral publié fin septembre qui interdisait le transport des instruments de musique dans le département du Morbihan a mis en émoi la communauté culturelle locale. Heureusement, les précisions de la préfecture ont rassuré les musiciens.
Des musiciens ont cru qu’il s’agissait d’une blague
Le 29 septembre, alors que les autorités durcissaient les mesures de restrictions sanitaires en raison de l’évolution inquiétante du coronavirus, un arrêté publié par la préfecture du Morbihan stipulait qu’à compter du 29 septembre 2020 jusqu’au 13 octobre 2020 inclus « la tenue de rassemblements festifs à caractère musical et la circulation des véhicules transportant du matériel susceptible d’être utilisé pour une manifestation festive à caractère musical (…) et la diffusion de musique amplifiée sur l’espace public quelle qu’en soit l’origine » étaient interdits dans le département. De quoi faire réagir un grand nombre d’artistes locaux, comme Gael Lefévère, musicien professionnel, qui joue de la bombarde dans un groupe de fest-noz qui a déclaré au Télégramme : « J’ai d’abord vu l’arrêté sur les réseaux sociaux. J’ai cru que c’était une blague. Je suis allé vérifier sur le site de la préfecture. Et ça n’en était pas une. C’est complètement fou ! ».

Les rave-parties visées par cet arrêté préfectoral
Face à la bronca (des actions étaient même annoncées devant la préfecture) le préfet a tenu à préciser dans un communiqué publié ce lundi que cette interdiction ne concerne que des rassemblements publics organisés « dans des lieux non prévus à cet effet, tels que des plages, forêts, champs, carrières, espaces naturels… » précisant que « les manifestations musicales organisées dans des lieux prévus à cet effet (Salles de concert, de spectacle théâtres…) » ne sont pas concernées. Sans qu’elles soient nommément citées, on comprend que ce sont surtout les rave-parties qui sont visées par cette décision.
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En attendant, le flou qui a régné après la publication de l’arrêté original a provoqué l’annulation d’un certain nombre d’événements musicaux comme la soirée au profit de SOS Méditerranée qui devait se dérouler samedi à La Roche-Bernard et à laquelle devait participer le groupe de jazz Next Quartet. Ouest-France indique qu’à titre préventif, l’école de musique de Baud a même édité des attestations pour pouvoir transporter «légalement» des instruments.
Philippe Gault
