Selon une étude réalisée pour le constructeur sud-coréen Kia, l’écoute de musique classique au volant permet de conduire plus paisiblement et d’économiser de l’énergie. Écouter Beethoven par exemple permettrait d’avoir une conduite plus souple et 4 fois plus économique qu’en écoutant The Weeknd.
Les conducteurs participants ont écouté 7 morceaux plus ou moins rythmés
L’étude lancée par Kia avec le site spécialisé Carscoopset supervisée par le Dr Duncan Williams, expert en acoustique, bruit, psychoacoustique et science du son à l’École des sciences, de l’ingénierie et de l’environnement de l’Université de Salford (Angleterre) a pour but de déterminer si certains genres musicaux nous rendent plus efficaces au volant que d’autres.
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Pour ce faire, le constructeur sud-coréen a demandé à plusieurs participants de conduire un de ses derniers véhicules électriques, le KIA EV6, sur un parcours de 29 kilomètres, typique d’un usage quotidien, tout en écoutant une playlist éclectique prédéterminée comprenant 7 morceaux plus ou moins rythmés, de Beethoven à Kanye West en passant par Adele ou The Weeknd.
L’écoute de musique au volant entraine une activité électrodermique variable
Résultat, ce sont les morceaux les plus doux et mélodieux qui se sont avérés les plus efficaces et notamment sur le plan de l’autonomie et de la consommation d’énergie. Ainsi le 2e mouvement de la Symphonie n°9 de Ludwig van Beethoven s’est révélé bénéfique pour une conduite efficiente contrairement à la chanson Blinding Lights de The Weekend (chanteur canadien récompensé par 4 Grammy Awards) qui a entraîné une conduite moins souple et 4 fois plus énergivore.
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En conclusion de cette étude, Duncan Williams a déclaré : « nous avons découvert en seulement 2 jours de test que la musique peut vraiment avoir une influence considérable sur l’autonomie réelle d’un véhicule électrique. Les chansons ont entraîné une activité électrodermique variable et une augmentation du volume sanguin pour chacun des participants. Cela a eu un effet certain sur le style de conduite et a finalement influencé l’autonomie réelle de la voiture ». Des résultats à mettre en regard avec une étude israélienne qui révélait, en 2015, que 98% des jeunes conducteurs ont un comportement « déficient » (excès de vitesse, dépassements dangereux, freinages tardifs…) lorsqu’ils écoutent leur musique préférée au volant. À l’évidence, ils écoutent plus The Weeknd que Beethoven !
Philippe Gault