La pianiste Shani Diluka, publie un nouvel album teinté de spiritualité, « Cosmos ». Elle est l’invitée ce mercredi 19 février à 20 heures, du « Journal du Classique », Laure Mézan.
Cette année anniversaire nous permet d’explorer l’oeuvre de Beethoven sous toutes ses facettes, y compris les plus inattendues. C’est ainsi que la pianiste Shani Diluka, dont on connaît et apprécie l’engagement beethovénien, a choisi de mettre en lumière les liens du compositeur allemand avec la culture orientale. Car Ludwig van Beethoven s’était intéressé à la spiritualité indienne, à travers des textes ancestraux qu’il avait recopiés, surlignant certains mots lui paraissant essentiels : Soleil, éther, Brahma.
A lire aussi
« On découvre ainsi un Beethoven mystique, dans sa recherche sur l’homme et le cosmos, et surtout curieux des autres cultures » écrit la pianiste dans la préface de son album, intitulé « Cosmos », sorti chez Warner. Pour illustrer cette quête mystique de Beethoven, elle s’est associée à deux musiciens indiens, Mehboob Nadeem et Mitel Purohit, joueurs de Sitar et de tabla, faisant ainsi dialoguer les sonates « Clair de lune » et « Appassionata » avec des ragas.
Welcome to the Warner Classics family, @ShaniDiluka!
The pianist, who previously studied at the Conservatoire de Paris, will release her first album next month, Cosmos: Beethoven & Indian Ragas.
➡️ https://t.co/TJCsgZELNH pic.twitter.com/UOy9sduxvB
— Warner Classics (@WarnerClassics) January 7, 2020
Il en résulte un véritable voyage spirituel « qui nous rappelle celui qu’avaient initié Ravi Shankar et Yehudi Menuhin il y a presque 50 ans : ce dialogue de fraternité et de paix » nous a-t-elle confié, soulignant également la richesse et l’audace du monde intérieur de Beethoven qui, dans sa surdité, avait imaginé des sonorités et résonances auxquelles personne n’avait pensé. « J’ai essayé de marier l’imaginaire sonore de Beethoven avec l’imaginaire spirituel des infra sons de la musique indienne » souligne-t-elle.
A lire aussi
Shani Diluka retrouvera ses 2 partenaires indiens le dimanche 23 février, à 11h, au Théâtre des Champs-Elysées ainsi que le 25 à Tarbes, autour de ce même programme. Elle donnera également un récital ponctué de lectures de poésie le 3 mars à Caen et s’associera aux musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris, dans le cadre du projet « Watch », avec des détenus du centre pénitentiaire de Meaux, autour d’une réflexion sur le sens du temps, à travers la musique de Schubert. Un projet qui aboutira à un spectacle, mis en scène par Olivier Fredj, le 30 avril à la MC93 de Bobigny.
