La pianiste Hélène Mercier est l’invitée du Journal du Classique ce mardi 25 février à 20 heures, à l’occasion de publication de son enregistrement dédié à André Mathieu.
André Mathieu, compositeur québécois au destin tragique
C’est avec le pianiste Alain Lefèvre, fervent ambassadeur de la musique d’André Mathieu, qu’Hélène Mercier vient de graver, pour Warner, des pages pour 2 pianos de ce compositeur québécois, un peu oublié et au destin tragique. Né en 1929 et mort en 1968, André Mathieu fut un enfant prodige, révélant avant même ses 10 ans, des dons exceptionnels de pianiste mais aussi de compositeur. Il étudia, un temps, à Paris et suscita l’admiration de grandes figures du XXe siècle, dont Rachmaninov, au point d’être surnommé le « Mozart canadien ».
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Mais son existence fut aussi marquée par la souffrance, l’alcoolisme et un certain manque de reconnaissance. Car André Mathieu témoignait d’un style qui ne correspondait pas aux courants modernistes de son époque, encore marqué par un souffle romantique, mêlé à des influences de Gershwin, de Ravel ou de Debussy. Sa musique, nous dit Hélène Mercier est instinctive : « C’était un grand mélodiste, amoureux également de la chanson française et un grand improvisateur, d’où ce sentiment de liberté qui se dégage de son œuvre … Elle est aussi profondément québécoise : on sent le Québec, sa nature, ses grands espaces… J’ai ainsi enregistré ce programme avec beaucoup d’émotion » nous a-t-elle confié.
