Les orchestres ont repris leur activité mais les musiciens sont soumis à des mesures sanitaires de distanciation très strictes. C’est surtout le cas pour les instruments à vent susceptibles de disperser des aérosols potentiellement porteurs de coronavirus. Un masque de protection a été imaginé par l’Américaine Julie Patterson Duty pour leur usage spécifique.
Julie Patterson Duty, fondatrice de United Sound, a créé ces masques pour les cuivres et les bois
Même si les études divergent quant au potentiel de dispersion d’aérosols (mico-goutelettes) porteurs de virus par les instruments à vent, il faut saluer l’initiative de Julie Patterson Duty. La fondatrice et directrice de l’association américaine United Sound qui facilite l’accès à la musique aux étudiants, a en effet eu l’idée de créer des masques de protection non seulement destinés aux joueurs de cuivres et bois mais surtout pour leurs instruments.
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Avec humour, Julie Patterson Duty, reconnaît que son expérience de couturière se limite à la conception, depuis 18 ans, de costumes pour Halloween mais sa connaissance des instruments et des musiciens lui a permis de concevoir ces masques au pouvoir filtrant indéniable, même si elle avertit que ces protections ont surtout pour but de limiter la propagation du virus par les musiciens.
Pour la trompette, une protection est également apposée sur le pavillon
Sur les photos diffusées sur le site de United Sound et sur Facebook, on peut voir deux exemples d’application concrète de ces masques. Pour la trompette, par exemple, le musicien porte un masque qui lui permet, en toute sécurité, de pouvoir souffler dans l’embouchure mais surtout une protection est apposée sur le pavillon de l’instrument de manière à limiter l’émission de particules.
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Pour les bois, le dispositif est plus complexe, surtout pour les instruments car le son est émis par le pavillon mais également au niveau des clés. Il a donc fallu imaginer une protection qui couvre pratiquement tout l’instrument. Une sorte de sac, avec des ouvertures pour les mains, qui se révèle, selon sa créatrice, facilement adaptable pour les clarinettes, les saxophones et le hautbois mais un peu moins pour le basson et la flûte. Toutes les explications, ainsi que les patrons nécessaires à la fabrication de ces masques, sont disponibles sur le site de l’organisation United Sound.
Philippe Gault