Pour son 1er concert du nouvel an, devant le public exigeant du Musikverein et plus de 100 millions de téléspectateurs, le chef d‘orchestre letton s’est montré très à l’aise à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, au point même de jouer de la trompette tout en dirigeant l’ensemble viennois.
L’hommage à la musique de la famille Strauss
? Se le acumula el trabajo a @andris_nelsons.
?#ConciertodeAñoNuevo #Viena@rtve pic.twitter.com/ZE4qs5FFYr— Irma Cervino (@IrmaCervino) January 1, 2020
Après Riccardo Muti en 2018 et Christian Thielemann l’an dernier, c’est donc le jeune (41 ans) chef d’orchestre letton Andris Nelsons, directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Boston, qui a eu l’honneur de diriger le fameux Neujahrkonzert 80 ans après sa création. Comme le veut la tradition, l’orchestre a interprété des valses et polkas des Strauss, père et fils (Johann et ses 3 fils, Johann II, Josef et Eduard) complétées par des extraits d’œuvres de compositeurs autrichiens contemporains de la famille Strauss (Josef Hellmesberger fils, Carl Michael Ziehrer et Franz von Suppé) mais aussi Ludwig van Beethoven (contredanses) dont on fête cette année le 250e anniversaire de la naissance, et dont Andris Nelsons vient d’enregistrer l’intégrale des symphonies avec le Philharmonique de Vienne (Deutsche Grammophon). Mais c’est sur le Postillon gallop op. 16/2 du danois Hans Christian Lumbye (arrangement de Wolfgang Dörner) qu’Andris Nelsons se permit de jouer de sa trompette (l’instrument qu’il apprit à Riga avant de se lancer dans la direction d’orchestre) tout en continuant de diriger l’orchestre viennois, pour le plus grand plaisir d’un public déjà conquis.
Philippe Gault