Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort a été reçu mardi 12 octobre par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le président de la Conférence des évêques de France a suscité la colère du gouvernement après avoir déclaré la semaine dernière chez nos confrères de France Info que « le secret de la confession était supérieur aux lois de la République ».
Gérald Darmanin s’est livré à un véritable recadrage
Cette déclaration est intervenue après la remise du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise, dans un contexte particulièrement explosif. En-tête-à tête avec Eric de Moulins-Beaufort, puis devant l’Assemblée Nationale, Gérald Darmanin a été très clair : les prêtres ont le devoir de dénoncer les faits de pédocriminalité à la justice et ne pas y opposer le secret de la confession. Et lors de cette rencontre place Beauvau, Gérald Darmanin s’est livré à un véritable recadrage. Et dans l’après-midi, la Conférence des évêques de France, présidée par Eric de Moulins-Beaufort, a publié un communiqué, dans lequel l’Archevêque de Reims fait son mea culpa : « Je demande pardon aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués par mes propos ».
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Il ajoute ensuite vouloir renforcer la lutte, au sein de l’Eglise, contre la pédocriminalité, reconnaissant qu’un travail est « nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants ». Monseigneur de Moulins-Beaufort a rappelé que 17 diocèses ont déjà mis en place un protocole de signalement auprès des parquets. Un dispositif que le garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti souhaite voir étendu à d’autres territoires. Les évêques de France se réuniront début novembre pour examiner les 45 propositions du rapport Sauvé et entreprendre, écrit Eric de Moulins Beaufort les « réformes nécessaires pour que l’Église mérite la confiance de tous ».
Eric Kuoch
Ecoutez les explications d’Eric Kuoch :