« Terrasser les islamistes » titre Valeurs Actuelles, « Pourquoi les Islamistes haïssent la France », c’est la Une de l’Express,« La France à l’épreuve », celle de l’Obs. Mais c’est le Parisien qui ce matin qui a pris connaissance des auditions des acteurs soupçonnés d’avoir influencé l’assassin de Samuel Paty.
Mort de Samuel Paty : « J’ai pleuré en me disant que s’il avait des enfants, ça serait dur »
Et on lit cet article du Parisien, totalement sidéré par cette déclaration de la collégienne de 4e qui a raconté et déformé ce qui s’était passé dans la classe de l’enseignant à son père, ce père qui a publié sur les réseaux l’identité de de Samuel Paty et a, par la suite, publié une vidéo en l’y traitant de voyou. Sa fille déclare donc aux enquêteurs sa réaction quand elle apprend la mort de son professeur « j’ai pleuré parce que je me suis mise à sa place en me disant que s’il avait des enfants, ça serait dur. Que s’il avait prévu des vacances en famille… ».
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Voilà les mots dérisoires du procès verbal qu’a pu consulter le Parisien qui ce matin déroule avec une précision clinique et tragique l’enchainement mortifère des jours qui ont conduit à la mort de Samuel Paty. La jeune fille qui déforme la réalité du cours, son père qui confond manque de respect et sensibilisation à la liberté d’expression, le militant islamiste Sefrioui qui l’accompagne chez la proviseure et qui se pose en victime.
Abdelhakim Sefrioui parle d’un « appel d’Emmanuel Macron à haïr les Musulmans ».
Le père estime devant les enquêteurs que c’est la police qui n’a pas fait son travail et qui aurait du l’avertir du danger encouru par l’enseignant à cause de ses vidéos. « Si l’école avait fait son travail » ose-t-il, il n’aurait « pas fait cette vidéo ». Quant à Sefrioui le prosélyte, il parle d’un cours où l’abject a eu lieu, accuse l’enseignant d’avoir répondu à un appel d’Emmanuel Macron à haïr les Musulmans. Plus loin, le même militant islamiste fiché S explique qu’il intervient régulièrement dans les établissements où les élèves sont, selon lui, malmenés par le système éducatif en raison de tenues trop strictes.
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« Ce qui m’a choqué » a-t-il expliqué aux enquêteurs, « c’est qu’on demande aux élèves de lever la main, ca rappelle les heures les plus sombres, les heures sombres des Juifs en France et de la Shoah ». Et plus vous avancez dans cette lecture du Parisien-Aujourd’hui en France plus vous comprenez que ceux qui ont, par leurs propos, motivé le passage à l’acte du terroriste se posent en victimes ne reconnaissant aucune responsabilité dans l’enchaînement des faits. Pour eux il n’y a pas de rapport de cause à effet entre les mensonges de la jeune fille, les contenus haineux postés sur les réseaux sociaux et le passage à l’acte du terroriste de 18 ans. A lire donc une double page glaçante dans le Parisien du jour.
David Abiker