« L’Etat passe à l’offensive » titre Sud Ouest. Ailleurs vos journaux rivalisent d’un vocabulaire guerrier pour rendre compte ou mettre en scène la réaction de l’Etat contre le terrorisme.
Eric Dupond-Moretti appelle à en finir avec la haine sur Internet
« Islamisme : la riposte » titre sobrement le Midi Libre. Pour Libération c’est aussi « L’heure de la riposte ». Pour le Progrès c’est « Une riposte sous haute pression ». Pour la Provence, « l’Etat cherche toujours la riposte ». « Islamisme le gouvernement veut durcir sa réponse », c’est la Une du Figaro. Pour le Parisien et Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice il faut en finir avec la haine en ligne. « Réseaux sociaux quels garde-fous ? » questionne l’Yonne Républicaine. Mais derrière le vocabulaire guerrier et répressif, l’Opinion devine une fragile contre-attaque.
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Et dans son édito de Une dans l’Opinion Rémi Godeau questionne la volonté de l’Etat et derrière celle des Français et il cite Balzac : « De la résignation, Balzac disait qu’elle est un suicide quotidien, le voilà l’ennemi, celui que l’islamisme distille avec méthode sur les fêlures de notre démocratie : le renoncement. A chaque drame, les Français ont résisté à l’amalgame, à la panique, à la suspicion généralisée. Pourtant comment ne pas redouter qu’à force de discours sans actes, de mobilisation sans lendemain ce combat ne tourne à l’abdication. Après tout on se dit que faute de protection et de soutien on n’est pas obligé de jouer sa vie au nom de la liberté d’expression. Qu’on est pas obligé de faire bloc lassé par les récupérations politicienne et la pression associative permanente ».
David Abiker