Les Français sont les Européens les plus défiants vis-à-vis de leurs gouvernants, c’est la une du Figaro. Le quotidien parle d’un désaveu cinglant adressé à l’exécutif. Alors qu’une majorité d’Européens estime que leur gouvernement a été à la hauteur de la situation pendant la crise du Covid-19, les deux tiers des Français pensent l’inverse.
Boris Johnson plébiscité : 63% des Britanniques lui font confiance
Seulement un tiers des Français ont une opinion favorable de leur gouvernement. 75 % estiment qu’on ne leur a pas dit la vérité et 74 % estiment qu’il n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment. C’est pire que les Britanniques qui eux plébiscitent Boris Johnson à 63 % alors qu’il y a un mois encore, il se vantait de serrer la main à tout le monde.
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Mais le chiffre le plus intéressant, c’est que les Français sont sévères avec eux-mêmes. 61 % de nos compatriotes n’ont pas jugé leurs concitoyens à la hauteur. Alors qui s’en sort un peu mieux ? Eh bien c’est le maire et les entreprises. Ça aussi c’est un indicateur intéressant. Les maires sont plébiscité à 75 % et les entreprises à 69 % c’est 4 points de plus que la moyenne européenne.
« Les Français champions d’Europe de la défiance envers leurs gouvernants. Et ils sont 61% à n’avoir pas trouvé leurs compatriotes à la hauteur de cette crise. La France est un pays qui ne s’aime plus. »
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— David Abiker (@DavidAbiker) May 11, 2020
Le pragmatisme d’Edouard Philippe est salué par les maires de droite et de gauche
Une popularité des maires qui ferait rêver l’exécutif… L’exécutif qui fait appel au sens de la responsabilité des Français puisque la loi prolongeant l’Etat d’urgence sanitaire n’a pas été promulguée à temps. On attendra aujourd’hui l’avis du Conseil Constitutionnel, ce qui veut dire en clair que l’Etat est en retard. Et le Parisien-Aujourd’hui en France fait la liste de ce qui pourrait donner des sueurs froides à Emmanuel Macron dans les prochains jours : une reprise de l’épidémie, bien sûr, les nuages noirs sur l’économie, la crainte d’une explosion sociale, la menace de plaintes contre les ministres.
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Le président pourrait aussi se réjouir que la méthode de son premier ministre soit plébiscitée par les maires de droite et de gauche qui ne tarissent plus d’éloges sur le pragmatisme d’Edouard Philippe. Ainsi le maire PS de Dijon François Rebsamen l’affirme : « je le remercie d’avoir mis fin aux injonctions contradictoires, je le porte à son crédit ». « C’est son expérience de maire qui le conduit à écouter les élus » renchérit le maire radical de Nancy Laurent Hénart. Edouard Philippe, un pilier dans la tempête ,écrivait il y a deux jours la République des Pyrénées, le Parisien-Aujourd’hui en France évoquait hier dans son édition dominicale le chouchou de l’opposition, trop heureuse d’encenser « Doudou », son surnom pour mieux enfoncer le Président.
David Abiker