L’affaire Yuriy s’invite en une des quotidiens

Le sujet à la une de vos journaux, c’est l’agression de Yuriy. Le jeune homme de 15 ans a été tabassé par une bande déchaînée, l’agression a été captée par une caméra vidéo. Le Parisien parle d’une rivalité entre bande. Le Figaro, qui parle de lynchage, évoque l’émotion ainsi les questions sur cette agression.

Affaire Yuriy : le pouvoir des images

Une fois de plus, le pouvoir émotionnel des images a suffit à mettre Yuriy à la une des journaux mais également des réseaux sociaux. Sans que l’on sache exactement ce qu’il s’est passé, la vidéo de l’altercation survenue dans le 15e arrondissement de Paris a valu à la victime un élan de sympathie qui va d’Omar Sy à Antoine Griezmann, chacun manifestant leur solidarité sur Twitter, sans oublier l’appel du chef de l’Etat à la famille.

Image insoutenable, solidarité inévitable. En attendant, on ignore pourquoi Yuriy a été tabassé, par qui, et pour quelles raisons. S’agit-il d’une rivalité entre bandes ? S’agit-il d’une bande agressant régulièrement des adolescents isolés ? S’agit-il d’une vengeance ? On apprend dans le Parisien que la maman de Yuriy a reçu la visite de ses copains qui n’ont pas voulu dire ce qui s’état passé. La veille de l’agression Yuriy avait reçu un coup de fil anormalement tardif et aurait répondu sèchement à son beau-père qui en demandait la raison.

 

L’agression de Yuriy remonte au 15 janvier

Dans le Figaro, vous lirez que Yuriy est un bon élève. On y lit également que Yuriy aurait été en possession d’un tournevis au moment des faits. On y lira surtout que l’agression de Yuriy remonte au 15 janvier.

 

On comprend également entre les lignes que si la vidéo de son passage à tabac n’avait pas été communiqué par un canal mystérieux vendredi, nous n’en parlerions pas, l’Elysée n’aurait pas téléphoné à la maman du jeune homme et il n’y aurait eu aucun débat ce matin dans les colonnes du Figaro sur les bandes de mineurs qui sévissent à Paris, sur l’ultra violence juvénile, et bien sûr ni Omar Sy ni Antoine Griezmann n’aurait twitté leur soutien au jeune homme qui sort peu à peu du coton dans sa chambre d’hôpital parisienne.

David Abiker

 

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