Pendant que les touristes viennent à Paris, des Français quittent leur pays. En page 14 du Figaro, on peut lire un papier sur ces Français qui sont déçus par la France et qui la quittent. Insécurité, communautarisme, cancel culture : dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, explique le journal, un certain nombre y est poussé par le dépit, parce qu’ils ne reconnaissent pas leur pays.
« En France des filles se font violer en pleine rue, des gamins se tuent à coups de couteaux, des policiers sont attaqués »
C’est au Portugal, en Hongrie ou en Grèce qu’ils vont chercher les valeurs qu’ils ne retrouvent plus en France : des traditions, une identité assumée, une insouciance, un art de vivre. Vous lirez le témoignage de Christophe, 60 ans, conseil en finance qui dresse de son pays un portrait apocalyptique : « des filles qui se font violer en pleine rue, des gamins qui se tuent à coups de couteaux, des policiers qui se font attaquer, une femme brûlée vive parce qu’elle voulait vivre normalement, le burkini qui devient un non sujet ». Christophe qui a réalisé que même le 16e arrondissement de Paris n’est plus un sanctuaire. Originaire de Nantes, il a vu cette ville sombrer dans la délinquance.
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Paul est parti en Grèce, et a perdu 2000 euros de salaire mensuel
Christophe a jeté son dévolu sur le Portugal, qu’il perçoit comme un pays paisible avec des valeurs familiales et du respect ; bref, il est prêt à décamper pour y prendre sa retraite. Laure, elle, a quitté Aix-en-Provence pour la Hongrie parce qu’il y a en France plein de gens qui ne respectent pas nos lois : « mon fils s’est fait voler son scooter, ma fille interpellée par une bande de racaille et nous avons été plusieurs fois cambriolés ». Laure a donc choisi un village résidentiel de Hongrie près du lac Balaton ou elle ne verrouille même pas sa porte quand elle va faire des courses et où elle n’est pas inquiète quand ses grands enfants qui ont trouvé du boulot rentrent avec 10 minutes de retard. Paul, qui travaillait dans la distribution est parti en Grèce. J’ai perdu 2000 euros de salaire mensuel mais il m’en reste plus à la fin du mois. Il a choisi l’île grecque de Naxos : « ici les gens se disent bonjour, on bosse 70 heures par semaine et on trouve le temps d’aller se baigner ».
David Abiker