Harcèlement en entreprise : Un business fructueux pour les cabinets qui mènent les investigations ?

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L’Opinion propose en une un sujet politiquement incorrect. A une époque où se poser en victime du harcèlement fait de vous une victime immédiate, l’Opinion s’intéresse au business du harcèlement en entreprise.

L’Opinion enquête sur ces apprentis-sorciers auxquels les DRH délèguent le sale boulot

C’est un sujet politiquement incorrect parce que le papier dit des choses qu’on ne lit pas souvent. D’abord, que le harcèlement n’est pas seulement une grande cause, c’est aussi un marché. Ensuite parce qu’on lit entre les lignes que la lutte contre le harcèlement en entreprise n’est pas seulement fondée sur la morale ou le droit, mais sur une forme de prudence : les sociétés sollicitent désormais des cabinets pour mener des investigations conduisant souvent à des licenciements.

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L’Opinion enquête sur ces apprentis-sorciers auxquels les DRH délèguent le sale boulot. Les procédures explosent, les directions lancent des plans de prévention des violences sexistes et sexuelles, des programmes de sensibilisation LGBT à tire-larigot. Tout faire et peut-être mal, de peur d’être soupçonné de ne rien faire, écrit le quotidien libéral. Mais dans ce maelstrom post #metoo poursuit-il, les dommages collatéraux sont multiples.

 

L’Opinion évoque avec distance l’affaire d’agressions sexuelles à Centrale Supélec

Et l’Opinion donne des exemples à Radio France, à France Télévisions, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ! Des exemples d’investigation déléguées à des cabinets sans véritable expérience ou légitimité, exemples de sanctions disciplinaires un peu rapides lesquelles mêlent principe de précaution et discours doucereux sur la présomption d’innocence conduisant néanmoins à virer l’auteur des comportement suspectés et ce bien avant qu’on sache clairement la vérité. Le malaise est également perceptible dans le monde étudiant. L’Opinion évoque avec distance l’affaire d’agressions sexuelles à Centrale Supélec déclenchée par une simple association étudiante qui a recueilli l’an dernier le témoignage anonyme de 2386 étudiants. Résultat ? Une centaine de faits allégués sans qu’aucun ne soit remonté à la direction de l’école, s’étonne le journal. Lisez ce papier de l’Opinion, il y a deux ans, en plein mouvement Metoo il aurait paru politiquement incorrect, aujourd’hui, il semble relever d’une saine remise en question par un organe de presse.

David Abiker

 

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