Le journal Le Monde dépeint ce matin le malaise de adolescents face à la pandémie de Covid-19, et parle de bien plus qu’un coup de blues pour la « génération Covid ».
Dans cette unité hospitalière du Kremlin-Bicêtre, on n’a jamais eu autant de demandes pour des cas en aussi grande souffrance
“La détresse des ados exacerbée par la pandémie”, titre Le Monde dans son édition datée de ce 3 août. Une double page dépeint les dégâts de ces années hors normes sur la jeunesse. Immersion au Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne. La journaliste Lorraine de Foucher a passé une semaine en urgence pédopsychiatrique. On y rencontre Enzo, 14 ans, et ses crises d’angoisse, Walid, 9 ans, qui ne tient pas en place. Voilà plus d’un an que les professeurs, les psychologues, les parents, racontent le mal-être des jeunes depuis la crise sanitaire. Pas facile pour les principaux intéressés de mettre des mots sur ce qu’ils traversent. Ici, cet article leur laisse la parole.
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Avec l’augmentation du temps d’écran pendant les confinements, les cellules familiales sont parfois au bord de l’implosion : il est difficile de faire véritablement un lien de cause à effet entre les années de pandémie et la détresse des adolescents. Mais dans cette unité hospitalière du Kremlin-Bicêtre, on n’a jamais eu autant de demandes pour des cas en aussi grande souffrance. « Depuis décembre 2020, les troubles flambent » constate Hugo Naudet, médecin dans ce service. La jeunesse est incontestablement marquée par ces années hors normes.
Victoire Faure
