Les tensions sont maximales sur le championnat de ligue 1. Depuis le début de la saison, les incidents se sont multipliés dans les stades, entre Nice et Marseille, mais aussi à Lens face à Lille, ou encore en milieu de semaine entre Angers et Marseille, Montpellier et Bordeaux.
« Certains se croient tout permis à cause des séquelles psychologiques liées au Covid »
Si les débordements sont partout, c’est un mouvement inédit de violences. Le retour au stade devait être une fête, il vire aujourd’hui au casse-tête. Pour Damien, président d’un club de fans lillois, « c’est l’accumulation de ces mois de frustration sans pouvoir aller au stade à cause de la crise sanitaire. Les gens se sont défoulés de la mauvaise manière ». On était habitué à la colère des supporters quand leur club avait de mauvais résultats et pourtant, ce qu’il se passe sur les pelouses ces dernières semaines traduit un malaise plus profond.
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Sébastien Louis, historien et sociologue du football confie que « le stade est un reflet déformant de la société. Le Covid a laissé des traces dans cette société française qui est fracturée d’un point de vu socio-économique mais aussi politique. Le stade est un lieu où s’exprime certaines frustrations. Certains se croient tout permis à cause des séquelles psychologiques liées au Covid ». Face à ces violences, des sanctions sont prévues comme le déroulement des matchs à huis clos et l’interdiction de déplacement des supporters. Roxana Maracineanu, ministre des Sports, souhaite que ces sanctions soient individualisées afin d’éviter que tous ne paient pour le comportement de quelques uns.
Eric Kuoch
Retrouvez le reportage d’Eric Kuoch à 5’10: