Le journal Le Parisien nous raconte dans ses pages locales les juteux profits des postérieurs rebondis. En clair : les fesses ultra-galbées, c’était une mode, c’est maintenant un business. Il peut prêter à sourire, mais le sujet est bien plus intéressant qu’il en a l’air.
« J’ai toujours été maigre, et cela me complexait énormément »
Pour la première fois en région parisienne un trafic de médicament pour grossir a été démantelé. Une jeune femme de Seine-Saint-Denis vient d’être condamnée par la justice pour un trafic de comprimés rose et blanc, une puissante hormone de synthèse, un psychotrope considéré comme produit dopant dans le sport. Elle en vendait à des milliers de clients du monde entier dans le cadre d’une « cure pour grossir ». Son témoignage dans le Parisien : « J’ai toujours été maigre, et cela me complexait énormément, jusqu’au jour où ma sœur m’en a ramené d’Afrique. J’ai pris 3kg sans effets secondaires, c’était un truc de malade ». La jeune femme lance alors son affaire avec deux programmes différents : prenez 5kg en 10 jours, tarif : 75 euros. L’autre sur 20 jours vous fait grossir de 10kg, et maigrir de 120 euros précise le Parisien. Et ça marche : en quelques mois, la businesswoman aurait engrangé 250 000 euros.
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La référence aujourd’hui, c’est la téléréalité où des filles à grosses fesses sont draguées par des garçons à gros muscles
Mais alors qui peut bien vouloir des fesses ultra rebondies ? « Beaucoup de monde » explique l’intéressée, « c’est juste qu’on en parle très peu ». Constat partagé par un nutritionniste, la tendance est aux formes très rebondies, et ce n’est pas illogique. Il n’y a qu’à voir l’évolution de la silhouette féminine à travers les siècles, l’évolution de l’idéal féminin et d’ajouter : la référence aujourd’hui c’est la téléréalité où des filles à grosses fesses sont draguées par des garçons à gros muscles. On ne cache plus ses rondeurs, on en fait une fierté, et on bouscule les standards dictés par la mode. Une youtubeuse raconte : « quand des personnes minces prennent la parole aujourd’hui, on leur dit qu’elles ne sont plus légitimes ».
Marc Bourreau