Déconfinement : les Français doivent faire des efforts, selon l’économiste Pascal Perri

Pascal Perri, géographe et économiste signe un éditorial dans Les Echos. Selon lui, il serait équitable de travailler un peu plus pendant une période de reconquête pour rendre « le soutien offert à plus de la moitié des salariés du secteur privé et du secteur public ».

Pascal Perri cite JF Kennedy : « demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays »

Aux Français qui ne sont pas satisfaits de leurs gouvernants, il écrit ceci : « Pendant 2 mois, l’Etat s’est presque totalement substitué aux fonctions du marché. Il a ouvert les parachutes sociaux, 12 millions de salariés ont profité du chômage partiel, son coût, 25 milliards, a presque été entièrement pris en charge par l’Etat et pour le reste par l’Unedic, c’est la contribution la plus généreuse de tous les Etats européens.

 

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Et depuis le 1er janvier, l’indemnité chômage est financée par l’employeur et par la contribution de l’Etat qui a remplacé celle des salariés. Le chômage est désormais une assurance que l’assuré ne paie plus. Les salariés restés à domicile pour garde d’enfant sont également indemnisés, le champs du chômage a été élargi aux cheminots et agents de la RATP, peut-on faire plus social, se demande Pascal Perri, qui cite à sa manière Kennedy, l’Etat a montré ce qu’il pouvait faire pour nous, demandons-nous maintenant ce que nous pouvons faire pour le pays ».

 

Les Echos rappellent que le montant total des prêts garantis par l’Etat atteint 57 milliard d’euros

Pascal Perri explique que la France compte tenu de l’effort de l’Etat providence devrait échapper pour longtemps aux procès en ultralibéralisme avec ses dépenses publiques représentant 63 % du PIB et l’essayiste de conclure il serait équitable de travailler un peu plus pour rendre le soutien offert à plus de la moitié des salariés du secteur privé et du secteur public. Et un peu plus loin dans les Echos un chiffre qui le prouve : 57 milliards c’est le montant total des prêts garantis par l’Etat.

 

David Abiker

 

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