Libération titre Le péril jeune et tire le portrait de Thierry Casasnovas gourou installé dans les Pyrénées qui prône le jus de légumes pour guérir du cancer ou du Covid. Sa chaîne YouTube compte un demi-million d’abonnés, il est la personnalité la plus signalée depuis 2016 à la mission de lutte contre les sectes.
Libération décrit le désarroi de ceux qui ont laissé tombé une chimiothérapie pour adopter la méthode RGNR
Thierry Casasnovas se présente comme visionnaire, homme de foi, enseignant, chercheur, orateur. Pour lui la maladie n’existe pas, il n’y a que des symptômes. Libération présente un anti-médecine excessivement sympathique qui prétend tout guérir avec des légumes crus. Avec le Covid, l’homme encourage la résistance face aux consignes sanitaires qu’il justifie ainsi à l’occasion des 10 ans de sa chaîne YouTube RGNR : les contraintes sanitaires ont provoqué l’émergence d’un mouvement de souveraineté et de contrôle de sa santé à tel point qu’on a dû inventer un mot les « complotistes ». Autrement dit plus on est nombreux à ne pas croire ce que le gouvernement raconte, plus on a raison.
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Libération décrit aussi le désarroi de ceux qui ont laissé tombé une chimiothérapie pour adopter la méthode RGNR y laissant des milliers d’euros mais également leurs cheveux et leurs dents… Le journal parle de secte 2.0 et d’une justice bien trop lente. Après avoir lu Libération, on sera pris d’une forme de compassion pour Jean Castex. Comment se fait-il que les gourous bonimenteurs soient parfois plus écoutés et suivis que le Premier ministre qui s’échine à trouver des formules de bon sens pour ralentir les contaminations ? Comment se fait-il qu’il y ait en France 500 000 personnes plus disposées à regarder les vidéos de quelqu’un qui propose des cures de décitoyennisation assorties de fadaises sur le jeûne plutôt qu’un Premier ministre qui parie au contraire sur notre fibre citoyenne ?
David Abiker
