Affaire Michel Zecler : « La justice condamnera » assure David Le Bars, président du syndicat des commissaires

David Le Bars, président du syndicat des commissaires de la police nationale française était l’invité de Guillaume Durand ce mercredi 2 décembre. Il appelle à prendre du recul concernant le passage à tabac de Michel Zecler le 21 novembre dernier, évoquant un « procès médiatique », tout en se félicitant que « la justice passe », ajoutant « la justice condamnera ». Dans ce dossier, quatre policiers ont été mis en examen, dont trois pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture publique.

Gérald Darmanin est au coeur de la tourmente car il a « porté sur ses épaules l’article 24 », selon David Le Bars

Alors que Gérald Darmanin vient d’être recadré par Emmanuel Macron au sujet de l’article 24 du texte de loi Sécurité Globale, Guillaume Durand a lancé à David Le Bars : « est-ce lui qui ramène le désordre ? ». Pour le président du syndicat des commissaires, le ministre de l’Intérieur est au cœur de la tourmente « parce qu’il a porté sur ses épaules l’article 24 ». Prévoyant d’interdire de filmer les policiers, il a suscité un énorme tollé dans l’opinion et déclenché des manifestations.

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L’article 24 sera donc finalement entièrement réécrit par une commission de l’Assemblée Nationale. Dans ce contexte, David Le Bars a tenu à rappeler que la Loi Sécurité Globale est destinée à « trouver une réponse au fait que des policiers soient menacés, attaqués, et que certains ne peuvent plus avoir de vie privée », évoquant même « un camp qui vise à abattre la police, en tous cas l’affaiblir, qui +se fait du flic+ ». Regrettant que l’attention médiatique et politique se focalise sur cet article 24, David Le Bars a tenu à souligner l’importance de cette loi pour les policiers.

 

Michel Zecler tabassé : David Le Bars dénonce un « procès médiatique »

Poursuivant sur l’affaire du producteur de musique Michel Zecler passé à tabac par des policiers, il appelle à prendre du recul, assurant que « personne ne nie que ce soit très lourd en terme d’action policière, mais on a vécu un procès médiatique ». Il s’est défendu de toute ambiguïté sur ce point, affirmant avoir « dénoncé tous les actes policiers qui n’étaient pas conformes », y compris lors de la crise des Gilets jaunes. S’agissant producteur tabassé, il a ajouté « je suis très satisfait que la justice passe,  parce que la justice condamnera ».

 

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Reconnaissant un problème d’encadrement de ces policiers, il pointe « une institution qui s’est laissée paupérisée pendant 30 ans », et assure qu’il faut reprendre en main l’encadrement et la formation continue, sans oublier la bataille de l’image. Selon David Le Bars, la police nationale est « aphone », incapable « de s’expliquer et de se défendre », assurant qu’elle ne doit pas laisser cela à la politique. Car il dit constater que ceux qui parlent « de policiers barbares », d’une « police pourrie de l’intérieur » ont « quasiment gagné cette bataille ». Citant Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, David Le Bars assure que son attitude « manque de responsabilité », pour lui « on ne peut pas être pour ou contre la police ». 

Béatrice Mouedine

Retrouvez ici l’interview de David Le Bars en intégralité

 

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