Islamo-gauchisme : « Ces courants très puissants dans certaines facs représentent un danger » selon Valérie Pécresse

Valérie Pécresse était l’invitée politique de la matinale de Guillaume Durand ce jeudi 18 février. La Présidente du conseil régional d’Ile-de-France (Libres!) s’est exprimée sur l’initiative lancée par Frédérique Vidal pour mener une étude scientifique sur l’Islamo-gauchisme dans les universités et le monde de la recherche en France.

Covid-19 : « C’est une décision courageuse de ne pas opter pour un troisième confinement » d’après Valérie Pécresse

Valérie Pécresse qualifie la décision prise par le gouvernement de ne pas reconfiner la population comme « courageuse » et insiste sur le fait de « tout faire pour éviter un troisième confinement, tant que l’expansion de la pandémie le permet ». Ce qui motive ce choix, selon la Présidente de la région Ile-de-France, c’est « de ne pas ajouter la crise économique et sociale à la crise sanitaire ». L’ancienne membre du parti Les Républicains a aussi exprimé sa volonté d’élargir la politique de tests massifs « là où se propage le virus, notamment dans les écoles ».

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Valérie Pécresse énumère les actions menées dans la région qu’elle dirige, notamment dans les hôpitaux : « la création de 500 lits de réanimation, avec l’achat de respirateurs, de moniteurs et des formations pour les infirmières et infirmiers afin d’augmenter les capacités hospitalières ». La région Ile-de-France finance aussi « une expérimentation très innovante sur les chiens renifleurs », ces chiens de pompiers seraient capables de « sentir la maladie ». Valérie Pécresse a émis l’idée d’utiliser ce genre de procédés, plus simple et plus rapide qu’un test PCR « à l’entrée des lieux culturels, des aéroports, des gares … ». L’ancienne ministre du Budget a également détaillé la politique d’aides mis en place par sa région, « un dispositif spécial pour les petites structures très fragiles angoissées à l’idée de s’endetter avec le Prêt Garanti par l’Etat » car selon Valérie Pécresse « on ne s’endette pas pour payer son propre salaire ». Cette aide de 3.000€ à 100.000€ en fonction du nombre de salariés se veut plus rassurante car « s’il n’y a pas de retour à meilleur fortunes alors ces petites entreprises n’auront pas à rembourser ce prêt ». Cette avance de trésorerie a pour nom un mot que l’on a pris l’habitude d’entendre dans cette crise sanitaire : « Fonds Résilience ».

 

Islamo-gauchisme : « On ne peut minorer la dangerosité de l’Islamisme sur nos sociétés » déclare Valérie Pécresse

Le report des régionales de mars à juin est une façon pour En Marche « de gagner du temps » selon Valérie Pécresse. Le parti a des difficultés à trouver des candidats dans certaines régions et pense de plus en plus à s’allier avec la droite ou des candidats sortants pour créer un « front républicain » face au Rassemblement National. La présidente de la regrette cependant que les candidats engagés face à elle « se trompent d’élection ». Une élection régionale n’étant « pas un projet pour la France ». D’après elle, ses opposants « ont des arrières pensées nationales », Valérie Pécresse cite en exemple « Audrey Pulvar qui fait la campagne d’Anne Hidalgo ».

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Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a mandaté une étude de la communauté scientifique sur l’expansion à l’université de l’idéologie Islamo-gauchiste, terme sans fondements scientifiques d’après le CNRS. A ce sujet, Valérie Pécresse, qui a également occupé la tête de ce ministère pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, déclare que « l’indépendance des enseignants chercheurs est une liberté fondamentale ». L’Islamo-gauchisme est selon elle « une question politique, et pas un courant de recherche », et c’est une pensée politique que partage « un certain nombre de personnes à la gauche de la gauche et qui consiste en la négation du danger que représente l’islamisme et l’islam politique pour la société française ». Le problème est simple selon Valérie Pécresse, « les courants de pensée islamo-gauchiste sont très puissants dans certaines facs en France », si puissants que dans certaines universités « on ne peut plus penser librement à cause de cette pensée dominante ». L’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur admet cependant ne pas avoir vraiment compris ce que sa prédécesseure souhaitait mettre en place pour lutter contre l’islamo-gauchisme mais lui reconnaît le mérite « de soulever une vraie question : quelle formation donnons-nous à nos étudiants dans nos universités ? »

Rémi Monti

 

 

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