Emmanuel Macron : Que faut-il retenir de son interview à Elle ?

L’entretien fleuve qu’a accordé Emmanuel Macron au magazine Elle est très commenté ce matin. Le président « s’inquiète d’une France qui se radicalise » selon Le Parisien, ce qui fait réagir ce matin, surtout les éditorialistes de la presse nationale.

Statistiques ethniques : selon Rémy Godeau, de l’Opinion, il est temps de « regarder la réalité en face »

A la une de La Croix, Jérôme Chapuis estime que cette prise de position est « Un débat piégé ». L’éditorialiste note que ce n’est pas la 1ère fois qu’un président s’avance sur ce terrain glissant et rappelle qu’il y a 12 ans Nicolas Sarkozy s’était beaucoup investi sur la question de l’identité lui consacrant un grand débat et même un ministère. Une approche frontale qui se solda, à l’époque, par un échec. J’ai aussi retenu l’éditorial de Rémy Godeau à la une de l’Opinion. Il estime qu’il y a « une vraie hypocrisie à camper sur le principe d’interdiction stricte des études ethno-raciales pour ensuite contourner la loi parce que ces recherches sont tout simplement…utiles ». Alors faut-il relancer le débat sur les statistiques ethniques ? Selon l’éditorialiste de l’Opinion, en tout cas, il est temps de « regarder la réalité en face » sur ce sujet ultra-sensible.

 

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Emmanuel Macron : « c’est très brutal pour les femmes et les hommes qui partagent la vie de celles et ceux qui occupent ces fonctions »

Les coulisses de cet entretien sont racontées par le site internet de Elle qui insiste beaucoup sur la place de Brigitte Macron auprès de son mari. Le magazine explique qu’à l’issue de l’interview, le président de la République a réalisé un entretien en vidéo à propos des femmes qui ont compté dans sa vie lorsque « Brigitte Macron surgit de l’aile Madame et s’avance sur la pointe des pieds. Légèrement en retrait, elle écoute le chef de l’Etat se confier sur ces figures féminines, décisives pour lui. Aucun suspense inutile : elle en fait partie, au 1er rang ». L’occasion donc pour Emmanuel Macron, après avoir évoqué l’influence de Simone Veil, Gisèle Halimi ou encore Joséphine Baker, de parler du rôle de la 1ère dame, « Témoin privilégié de l’exercice du pouvoir qui occupe une place à part, qui protocole oblige, lui demande parfois de s’exposer ». « Un statut très sensible » selon le chef de L’Etat qui précise qu’« en France, le pouvoir est hyper personnalisé » et que « c’est très brutal pour les femmes et les hommes qui partagent la vie de celles et ceux qui occupent ces fonctions ». Emmanuel Macron qui estime que, même si « les fonctions politiques en France ne sont pas des fonctions normales, considérer que les personnes qui occupent ces fonctions n’ont pas le droit d’avoir de vie privée et, par voie de conséquence, de vie équilibrée n’est pas son option ».

Philippe Gault

 

 

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