Angela Merkel sera accueillie en fin d’après-midi ce mercredi 3 novembre à Beaune, par le président de la République Emmanuel Macron. Au cours de cette visite d’adieu, la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne se verra remettre les insignes de Grand’ Croix de la Légion d’Honneur par Emmanuel Macron.
Après 16 ans de relation avec la France, Angela Merkel n’a pas toujours su sur quel pied danser avec ses homologues français
Cette dernière visite protocolaire en France se déroulera en soirée avec un dîner au Clos de Vougeot pour clore 16 ans de relation avec la France. Pour se dire adieu, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont fait le choix de ne pas se sentir engoncés par le protocole. Un repas qui aura donc lieu dans un berceau de la gastronomie française avec un récital du pianiste Alexandre Kantorow. La visite semble presque privée et pourtant en 16 ans de relation avec la France, Angela Merkel n’a pas toujours su sur quel pied danser avec ses homologues français. Avec Emmanuel Macron cela s’est plutôt bien terminé. Leur bébé commun est le plan de relance européen avec 750 milliards d’euros reposant sur une mutualisation des emprunts.
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Mais deux dossiers auront toujours le gout de l’inachevé : le green deal européen et la défense commune selon Frank Baasner, directeur de l’Institut Franco-Allemand de Ludwigsburg : « Sur tout ce qui concerne l’armement, l’Allemagne est un peu handicapée par son histoire et par le fait que ce soit toujours le parlement qui décide de tout engagement militaire. La France, elle, a toujours fait le choix de l’énergie nucléaire. Tout cela ce sont des différences qui montrent que les deux pays ont fait des choix différents y compris sur l’énergie même si l’ambition commune est bien de réduire le CO2 ». Pour l’Allemagne, la transition énergétique se fera sans l’atome. Emmanuel Macron vante, lui, l’énergie nucléaire. Ce soir il y a peu de chance à priori d’aborder ces sujets énergétiques qui fâchent.
Victoire Faure
Ecoutez le reportage de Victoire Faure :