Emmanuel Macron craint « un choc post-traumatique à la sortie du confinement » – La Revue de Presse de David Abiker

Confiné à l’Elysée, Emmanuel Macron y a néanmoins reçu des journalistes du Point. Durant l’interview, il a défendu son ex-ministre Agnès Buzyn et a assumé ses mesures économiques, comme le maintien du 1er tour des municipales.

Agnès Buzyn avait alerté à temps, pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a donné un entretien au Point, qui raconte ses 60 minutes avec le président dans un palais de l’Elysée silencieux et confiné. Nous sommes le vendredi 10 avril, Le Point raconte un chef de l’Etat affalé sur son fauteuil de cuir noir, devant la porte fenêtre qui donne sur les jardins de l’Elysée, dans un étonnant costume 3 pièces.

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Le président assume sa gestion de crise. De manière surprenante, il défend Agnès Buzyn, son ex-ministre de la Santé et n’a de cesse de rendre hommage à son travail, alors qu’elle a alerté à temps et pris les premières dispositions qu’il fallait. Qu’on lui fasse remarquer qu’elle a vu juste sur la crise sanitaire mais aussi sur l’organisation des municipales et le président se tend et assume. Il confie même au Point que si le conseil scientifique lui avait recommandé de ne pas les organiser, il aurait quand même maintenu le 1er tour.

 

 

Emmanuel Macron redoute un « déchaînement de passions » à la sortie de la crise sanitaire

Le Président assume aussi et surtout les mesures lancées pour redresser l’économie. « Peu le soulignent, mais nous avons, si j’ose dire, nationalisé le paiement des salaires avec la prise en charge du chômage partiel. Cela, dit-il, n’a jamais existé dans l’histoire contemporaine ». Et Macron d’expliquer qu’il a toujours cru en l’Etat. Enfin, le président évoque le monde demain, celui qui fait la Une cette semaine des magazines Society, Valeurs Actuelles ou encore Challenges.

 

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Voilà ce qu’il en dit : « Nous n’aurons pas tout de suite un retour à la vie normale. Peut-être, cette vie ressemblera à ce que nous avons connu au début de l’épidémie, avec ses fermetures et ses contraintes« . Il craint un choc post-traumatique à la sortie du confinement, avec un déchainement de passions. Il n’emploie plus l’expression de nouveau monde, souligne Le Point, est plus humble et ne cite plus les poètes ou les philosophes. La réinvention du premier de cordée est peut-être en marche.

 

 

David Abiker

 

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