Didier Raoult mis à la retraite : « On est à Marseille, les gens sortent pour l’OM, c’est pareil pour Raoult »

Le professeur Didier Raoult quittera ses fonctions hospitalières demain. Âgé de 69 ans, le microbiologiste est atteint par la limite d’âge et basculera demain dans le monde des pensionnés de la République. Mais ça, c’est pour ses fonctions de professeur, il sera moins simple de le chasser du poste de directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection explique en substance Libération.

La Zézétique est une méthode scientifique née dans les années 80 qui consiste à encourager l’esprit critique en matière de sciences

Les dernières déclarations polémiques de Didier Raoult n’ont pas joué en sa faveur, note le quotidien, notamment celles où il remet en question l’efficacité des vaccins anti-Covid. Qu’a dit exactement Raoult pour être mis au ban ? « Globalement la protection vaccinale contre les variants est modeste en terme épidémiologique ». Une déclaration qui pourrait coûter son poste à Raoult, lui qui voulait rester encore quelque mois pour organiser sa succession. Et Libé rapporte cette parole d’un soutien du professeur venu manifester samedi contre sa mise à la retraite : « On est à Marseille, ici, les gens sortent dehors pour l’OM, eh bien c’est pareil pour Raoult ».

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Elle est intéressante cette sortie d’un Raoultiste marseillais, parce qu’elle nous dit qu’aujourd’hui certains choisissent une option scientifique comme on choisit ou pas de soutenir une équipe de football ou un candidat à l’élection présidentielle. Voilà pourquoi il faut lire l’interview dans le Figaro de l’essayiste américain Jonathan Rauch, qui défend le nécessaire pluralisme de la science contre le politiquement correct des universités américaines. Il faut aussi lire dans Libération la double page sur la Zézétique. C’est une méthode scientifique née dans les années 80 qui consiste à encourager l’esprit critique en matière de sciences. Les zézéticiens défendent un doute éclairé. Eclairé par qui par quoi ? Telle est la question.

David Abiker

 

 

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