Arnaud Montebourg se lance à son tour dans la bataille présidentielle et il le fait sous le signe de la « remontada », un slogan qui désigne à la fois un projet et un aveu.
Arnaud Montebourg ne fait que rappeler que la situation à gauche est critique
Le projet de la remontada de la France repose sur un choix économique, celui de la réindustrialisation du pays. Alors qu’il participait aux primaires PS, Arnaud Montebourg appelait déjà à la « démondialisation », ce qui prouve une forme de cohérence chez le candidat. Mais de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Emmanuel Macron aux différents prétendants de la droite, il y a certain consensus autour de l’idée de réindustrialisation de la France, via notamment des relocalisations.
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La remontada est aussi un aveu. Au football notamment, le terme qualifie une remontée inattendue durant une situation quasi désespérée. Arnaud Montebourg ne fait donc que rappeler la situation apparemment critique de la gauche et son départ de la vie politique. Avec une réorientation sympathique d’ailleurs puisqu’il s’est lancé dans la production de miel. Mais, comme souvent quand un politique se reconvertit, la tentation du retour reste la plus forte.
Présidentielle 2022 : la gauche se dispute les électeurs
Comme Xavier Bertrand à droite, mais avec une cote autrement plus faible que celle du président des Hauts-de-France, Arnaud Montebourg se présente directement devant les Français en s’affranchissant de primaire et de procédure. Un candidat de plus à gauche, alors que Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, le candidat des Verts qui sera choisi dans dix jours et Fabien Roussel se disputent déjà les électeurs.
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Certes, Arnaud Montebourg prétend élargir l’assise de la gauche avec une ligne destinée à séduire les souverainistes des deux rives, mais c’était aussi le rêve de Jean-Pierre Chevènement, une personnalité d’envergure, qui pourtant a tourné court. Le candidat propose des idées originales comme son plan de retour à la terre par la rénovation d’un habitat ancien. Cependant, quand chacun imagine dans son coin être le seul à pouvoir gagner en partant d’un score entre 5 et 10 %, cela finit par poser un problème de crédibilité.
Guillaume Tabard
