Walt Disney, légende du dessin animé aurait eu 120 ans cette année, le dimanche 5 décembre. Retour dans le Journal Imprévisible sur un novateur devenu un empereur du divertissement.
Près de 100 ans après sa création, Mickey a généré 180 milliards de dollars
Disney, c’est une success story à l’américaine que l’on doit initialement à un personnage : Mickey Mouse.
La petite souris espiègle fait une entrée fracassante dans les images parlantes en 1928. Derrière cette voix de fausset, un homme à l’œil rieur et la moustache d’Errol Flynn : Walt Disney. Après une enfance difficile il est bien décidé à révolutionner le dessin animé.
La simplicité est révolutionnaire. Près de 100 ans plus tard, Mickey a généré 180 milliards de dollars à travers des courts-métrages, des produits dérivés et près de 20 000 histoires dans les journaux.
Le dessin animé Blanche-Neige et les Sept Nains est arrivé 10è au classement des meilleures entrées de l’histoire du cinéma
Walt Disney, c’est l’histoire d’un apprenti sorcier qui a mis toutes les chances de son côté : le dessin, le parlant mais aussi la musique, et de préférence celle des plus grands. Walt Disney, admirateur de Prokofiev, avait adapté en dessin animé Pierre et le Loup. Le dessinateur et le compositeur se sont rencontrés en 1938, sous l’œil des caméras.
De l’animation, des dessins, de la musique et des scénarii, en l’occurrence les meilleurs avec ceux des Frères Grimm. Il y a évidemment Blanche-Neige et les Sept Nains, première super production pour un dessin animé. Blanche-Neige est une révolution planétaire. Arrivé 10è au classement des meilleures entrées de l’histoire du cinéma et 4è en France, loin devant la Grande Vadrouille avec 18 millions de spectateurs.
Disney va propulser le monde de l’animation au premier plan. Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, Pinocchio, Dumbo ou encore Bambi : des succès en salle, les uns après les autres. Et pourtant Walt Disney organise déjà la diversification… Les enfants n’ont pas d’argent et ce sont les adultes qui en ont. C’est par cette devise que Walt Disney investit la télévision pour financer son rêve le plus fou : la création d’un parc d’attraction Disneyland.
En 1955, la Californie découvre un petit train, une cabane dans les arbres, un sous-marin, des monorails avec près de 19 millions de visiteurs. Un monde aseptisé avec quelques ratés tout de même. Tenez, en 1959, Nikita Khrouchtchev fait un passage à Hollywood durant sa visite d’Etat. Mais le leader soviétique se voit privé de Disneyland par les autorités. Résultat : on a frôlé l’incident diplomatique avec une petite colère de Khrouchtchev. L’empire Disney survit à la mort de son créateur en 1966. A la télévision, au cinéma, dans les boutiques, Disney dispose de 11 parcs d’attractions dans le monde et fait 17 milliards de dollars de chiffre d’affaires cette année. Walt Disney est l’histoire d’une petite souris qui s’est transformée en or.
Marc Bourreau