Macron en Chine : Xi Jinping a besoin de la France pour équilibrer la relation conflictuelle avec les Etats-Unis

Bernard Guetta, eurodéputé LREM, était l’invité de Renaud Blanc ce lundi 4 novembre 2019, à 8h15. L’ex-chroniqueur international revient sur la deuxième visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Chine.

Visite d’Emmanuel Macron en Chine : Equilibrer la relation conflictuelle avec les Etats-Unis et combattre l’unilatéralisme chinois

« La Chine aujourd’hui a besoin de l’Union européenne au moins autant, et en vérité plus je le crois, que l’Union européenne a besoin de la Chine » déclare Bernard Guetta. Au moment où le président français entame sa deuxième visite d’Etat dans l’Empire du milieu, l’ancien journaliste estime que la Chine a besoin de la France pour « équilibrer la relation extrêmement difficile et conflictuelle avec les Etats-Unis de Donald Trump, et les Etats-Unis tout court » . L’eurodéputé LREM assure par ailleurs que pour peser face à la Chine, l’Union européenne doit être unie. « Il y a un unilatéralisme et une brutalité dans la conception des échanges commerciaux de la Chine que nous devons combattre. Nous devons combattre – nous Européens – en rappelant aux Chinois qu’ils ont besoin de nous. Ils ont besoin de nous, et c’est pour ça qu’ils reçoivent le président français avec tant d’honneurs et tant d’égards. » explique-t-il.

 

Chine : Aborder la question des droits de l’Homme avec Xi Jinping est une « obligation morale »

« Il faut poser la question des libertés et des droits de l’Homme au dirigeant chinois » déclare Bernard Guetta qui estime que le « rapport de force le permet » et qu’il s’agit d’une « obligation morale ». Il ajoute : « nous devons défendre nos valeurs » et assure qu’il y a une « pression diplomatique constante » des Européens sur le sujet. L’eurodéputé qualifie par ailleurs Xi Jinping de « dictateur de la Chine dite communiste qui allie tous les pires inconvénients du capitalisme sauvage et du communisme dictatorial ». Bernard Guetta rappelle que le dirigeant chinois est un homme de plein pouvoir : « Personne ne peut ouvrir la bouche contre lui même à la direction du Parti, surtout pas : c’est évidemment éminemment malsain » lance-t-il.

 

Arthur Barbaresi 

 

 

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